SHANGHAI–(BUSINESS WIRE)–Alors que les efforts pour contenir l’épidémie de COVID-19 continuent, il est important de prendre en considération les répercussions sur l’économie et l’espérance de vie.
Les pays avec des revenus par habitant plus élevés ont des espérances de vie plus longues, en raison de leur capacité et volonté à investir dans les soins de santé, les infrastructures, et la gouvernance environnementale. Une augmentation de 100% dans le revenu par habitant équivaut à une hausse de l’espérance de vie de 1 à 3 années. Une diminution de 50% du PIB par tête provoquerait quant à elle un recul de 1,5 an pour l’espérance de vie, ce qui signifie que pour chaque réduction de 1% du PIB, l’espérance de vie baisse d’environ 10 jours.
En économie, la « valeur de la vie » se réfère à la somme qu’une société est prête à dépenser afin d’augmenter l’espérance de vie moyenne. Qu’il s’agisse d’emploi, d’activité commerciale ou de gestion sociale, un équilibre doit être atteint entre la réduction du risque de mortalité et les coûts pour y parvenir.
Certaines professions comportent plus de risques que d’autres, comme les secteurs minier et de la construction. Plutôt que d’éliminer ces emplois et de laisser la société assumer les coûts liés au sous-développement, une approche plus rationnelle permettrait l’adoption d’une protection accrue des travailleurs effectuant des tâches dangereuses, avec à la clé des salaires plus élevés.
Lors de la conception d’une nouvelle route, un gouvernement peut réduire le nombre de décès grâce à l’adoption de mesures de sécurité, mais si le coût est excessif, il est probable que la route ne soit pas construite, débouchant donc sur des infrastructures routières insuffisante. Il faut donc trouver un bon équilibre entre les risques et les coûts.
En règle générale, la valeur de la vie dans les pays développés se situe entre 10 et 100 fois le PIB par habitant. En supposant que la valeur de la vie est estimée à 30 fois le PIB par habitant, l’espérance de vie moyenne est d’environ 80 ans, soit approximativement 30 000 jours.
En l’absence de mesures de quarantaine obligatoire à grande échelle, le taux d’infection pour les précédents foyers de grippe ne dépassait 10% de la population, avec un taux de mortalité d’environ 0,2%. Dès lors, le nombre total de décès par rapport à la population totale est de 2 sur 10 000 (0,02%). En supposant que l’espérance de vie des personnes mourant de la grippe est d’environ 60 ans, et que l’espérance de vie moyenne est de 80 ans, chaque personne succombant à la grippe mourrait prématurément d’une vingtaine d’années. Sur la base d’un taux de mortalité de 0,02%, la réduction par habitant de l’espérance de vie sera de 20 multiplié par 0,02, soit environ 1,5 jour.
Si toutes les personnes infectées par la grippe (10% de la population) et leurs proches qui ont été en contact direct avec elles (soit une estimation de 20% de la population) sont mis en quarantaine pendant 14 jours, la perte pour le PIB sera de 30% * 14/365 = 1% du PIB GDP. Comme mentionné ci-dessus, une régression de 1% du PIB provoquerait un recul en termes de soins médicaux, d’infrastructures et de gouvernance environnementale, avec une diminution de l’espérance de vie moyenne d’environ 10 jours.
Une estimation moins optimiste des pertes encourues s’élèverait à 10% du PIB, conduisant à une réduction de 100 jours de l’espérance de vie moyenne, ce qui pourrait représenter un nombre de décès des centaines de fois plus important que l’impact de la grippe elle-même.
À l’heure où la société s’attelle « à tout prix » à vaincre l’épidémie, l’analyse ci-dessus peut l’aider à maintenir divers « coûts » à leur niveau minimal. En répondant aux maladies qui menacent la vie, nous devons également prendre en compte les ressources sociales et médicales, et trouver un point d’équilibre propice à protéger la vie. La régularité et la sécurité dans les activités du quotidien et au travail sont des éléments fondamentaux pour chacun d’entre nous, et nous devons veiller à minimiser l’impact sur ces points.
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