31 janvier 2021
Avec son «Baromètre de l’emploi», qu’elle publie pour la première fois, l’Union patronale suisse analyse le marché du travail sur la base d’une comparaison approfondie entre branches. Le baromètre reflète le marasme économique que connaissent les secteurs à des degrés divers. La reprise du marché du travail dépend dans une large mesure de l’évolution de la pandémie et de la capacité de résistance des entreprises.
Le Baromètre de l’emploi, que vient de produire l’Union patronale suisse (UPS), livre une image significative de l’évolution de la situation des entreprises et du travail dans une sélection de branches, à partir d’enquêtes du KOF menées auprès des entreprises. L’étude de ses tout derniers chiffres montre que la crise du coronavirus met à rude épreuve la résilience de nombreuses entreprises, mais pas de toutes.
Au deuxième trimestre 2020, la crise sanitaire a provoqué une chute spectaculaire du produit intérieur brut. Comme le montrent les analyses du Baromètre de l’emploi de l’UPS, contrairement aux crises économiques antérieures, celle-ci a touché le secteur des services davantage que l’industrie. La reprise économique étonnamment vigoureuse qui s’est manifestée au cours de l’été a de nouveau été attenuée dans pratiquement toutes les branches au quatrième trimestre.
L’industrie hôtelière a particulièrement souffert de la deuxième vague de pandémie, ses marges étant minces et les réserves de nombreux établissements se trouvant désormais épuisées suite aux fermetures ordonnées par les autorités, tout comme certains secteurs du commerce de détail à nouveau frappés par les récentes décisions du Gouvernement. Le commerce de gros, le secteur de l’information et des communications et l’industrie MEM ont aussi été durement touchés par les mesures coronavirus. En revanche, il ressort des évaluations de la situation des affaires et de l’emploi dans les industries pharmaceutique et chimique, dans les services financiers et d’assurance et dans le secteur de la construction, que ces deux valeurs sont maintenant revenues à un niveau solide et qu’elles ont un effet stabilisateur sur le marché du travail et l’économie dans son ensemble. Toutefois, les dernières mesures du Conseil fédéral pourraient accroître sensiblement le risque d’un recul dans tous les secteurs.
Les versements destinés aux cas de rigueur, qui ont été étendus par le Conseil fédéral et sont désormais plus facilement accessibles, ainsi que l’instrument du chômage partiel, sont d’une importance vitale pour de nombreuses entreprises et pourront empêcher une plus grande vague de faillites dans les secteurs en difficulté à la seule condition d’être activés rapidement. Pendant la première vague de contagion déjà, les RHT ont soutenu le marché du travail et contribué à préserver les emplois et le pouvoir d’achat des salariés. Cela dit, si l’incertitude devait persister et si le Conseil fédéral ne lève pas rapidement les récentes restrictions, les employés au chômage partiel seront de plus en plus souvent licenciés au lieu d’être maintenus dans la vie active.
L’évolution du marché du travail dépendra dans une large mesure de la poursuite de la pandémie et de la résistance des entreprises.
Le Baromètre de l’emploi de l’UPS sera publié à l’avenir tous les six mois.
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