Le moral de la jeunesse est en berne

26 avril 2022

Le moral de la jeunesse est en berne

La situation des jeunes s’est considérablement dégradée en 2021. Les jeunes souffrent aujourd’hui, non seulement du chômage, mais aussi de la pauvreté et de l’exclusion.  Les causes sont nombreuses. Parmi lesquelles on peut citer : la crise sanitaire liée au Covid-19, la crise économique et l’échoue des tentatives de relance à renverser la situation chaotique. Un rapport publié le 31 mars 2020 sur France stratégie prouve que les jeunes n’ont pas réellement bénéficier des aides publiques. En effet, ces dépenses sont plutôt destinées à la tranche d’âges élevés.

Des chiffres alarmants

Le taux de chômage des jeunes n’ayant pas suivi une formation est de 2 à 3 fois plus élevé que celui des années précédentes. Ces jeunes souffrent aujourd’hui de nombreux problèmes. On estime que plus d’un tiers des 18 – 25 vivaient sous le seuil de pauvreté avant 2020. Ce taux a significativement augmenté à cause de la crise sanitaire.

Même les diplômés peinent à trouver un emploi. La plupart d’entre eux restaient au chômage au moins 1 an. Les jeunes salariés perdent aussi plus rapidement leurs emplois. De plus, le risque de transition de l’emploi au chômage est beaucoup plus élevé. Ce taux a grimpé de 9,2 % chez les jeunes de moins de 25 ans avant la crise à plus de 10,5 % en 2020 (Source : France Stratégie). Les jeunes diplômés qui vont aussi arriver sur le marché de l’emploi seront fortement touchés par les conséquences économiques de la pandémie. La situation est également identique, qu’il s’agisse d’un stage rémunéré ou d’un emploi de courte durée.

Moins de liberté et moins d’autonomie

La survenue du Covid-19 a littéralement bouleversé nos habitudes. L’enseignement à distance devient la norme. Conséquences : moins de liberté, une vie sociale et culturelle limitée, solitude et isolement. Le confinement et l’aggravation de la situation économique et sociale ont empêché les jeunes de voyager, de se rencontrer, d’organiser des évènements et de rester actifs. Les mauvaises conditions pédagogiques sont aussi un facteur de stress chez les jeunes. Les écoles, les universités et les lycées ne disposent pas tous des équipements et des moyens nécessaires au bon déroulement de l’enseignement et des examens à distance.

Mais ce n’est pas tout ! Les jeunes trouvent aussi d’énormes difficultés à exercer un job étudiant pour financer leurs études à cause de la fermeture des commerces. Le taux des jeunes qui souffrent aujourd’hui d’anxiété, de dépression et d’angoisse a littéralement explosé. Les mesures exceptionnelles et la réduction des libertés individuelles entravent l’équilibre psychique, causant ainsi des troubles du sommeil, des maux de têtes, des douleurs musculaires et des maladies chroniques.  Parmi les facteurs du stress on trouve aussi : la peur d’être infecté ou de transmettre la maladie à ses parents ou à des personnes âgées, l’ennui, le frustration et le sentiment d’isolement, aussi l’absence de clarté et de des médias et des responsables sur l’avenir.

Selon une étude BVA publiée par « Les Echos », 77 % des jeunes pensent que le monde après la crise sanitaire sera complètement différent du monde d’avant.

L’importance de la lutte contre le Covid-19

Interdiction de rassemblement, restrictions de circuler, fermeture des commerces, confinement, couvre-feu, les libertés individuelles et collectives des jeunes ont payé un lourd tribut.

Bien que la situation sanitaire demeure fragile et que les mesures prises par l’Etat réduisent énormément les libertés individuelles, de nombreux jeunes restent optimistes et pensent que la lutte contre la pandémie doit être prioritaire. Selon des sondages réalisés, 3 jeunes sur 4 priorisent la santé, physique et mentale, aux libertés et à la vie sociale. La menace du coronavirus rappelle l’importance de la solitude entre les différentes tranches d’âge pour oxygéner efficacement l’économie et pour sortir de la crise le plus rapidement possible.

Retrouvez l’ensemble de nos articles Inside

Recommandé pour vous

A la Une
Pour la Fed, la baisse des taux est décalée, mais pas remise en cause
Commentaires de Franck Dixmier, Global CIO Fixed Income chez Allianz Global Inve…
A la Une
L’embellie conjoncturelle en Allemagne ne suffit pas
Par Prof. Dr. Jan Viebig, Chief Investment Officer d’ODDO BHF SE Le ministre de …
A la Une
Muzinich & Co.: Weekly Update – Peur de l’inflation ou soif de croissance ?
La semaine dernière a été relativement constructive pour les actifs à risque, la…
A la Une
Réunion de la Réserve fédérale américaine du 1er mai: touche «snooze» en fonction des...
Par Christian Scherrmann, économiste américain Les attentes élevées des États-Un…
A la Une
WisdomTree élargit sa gamme d’ETF sur les actions avec le fonds WisdomTree US Quality...
Ce nouvel ETF vient compléter la gamme phare Quality Dividend Growth de WisdomTr…