Edito de Thierry Dime – Favoriser la prise d’initiative de vos collaborateurs

14 octobre 2015

Edito de Thierry Dime – Favoriser la prise d’initiative de vos collaborateurs

Chers Décideurs,

Lors d’une visite au sein de la direction d’une entreprise, j’ai découvert le parcours extraordinaire d’Olivia qui avait été engagée comme réceptionniste et qui, 3 ans plus tard, est devenue responsable d’une équipe de plus de 30 personnes. Comment en 3 ans, une entreprise a-t-elle pu confier autant de responsabilités à une réceptionniste? Cette extraordinaire transformation a été possible grâce à une nouvelle approche menée au sein des entreprises dites « libérées ».

Une entreprise libérée n’est autre que la décentralisation du pouvoir hiérarchique. Dans cette approche, il ne s’agit pas d’une organisation auto-gérée à tendance anarchiste, mais bien d’une structure nouvelle, qui favorise la prise d’initiative. C’est une liberté qui va de pair avec la responsabilité, celle d’entreprendre des actions que les collaborateurs estiment les meilleures pour l’entreprise. Cette vision remet donc en question le fonctionnement des entreprises traditionnelles.

Dans le cas d’Olivia, l’entreprise a lancé une politique de prise d’autonomie afin de donner la possibilité à tous les collaborateurs d’être impliqués dans le développement de l’entreprise. C’est ainsi qu’un groupe de réflexion a été créé avec pour mission de fluidifier les « process » organisationnels et de générer de nouvelles idées, qui amélioreraient la valeur ajoutée des offres commerciales de l’entreprise.

Olivia a profité de ce programme pour proposer un projet permettant d’améliorer la rentabilité de certains magasins de l’entreprise. Une fois son projet validé, on lui a donné les moyens de ses ambitions et laissé toute latitude pour le concrétiser et, devenir ainsi, la responsable d’une équipe de plus de 30 collaborateurs.

Bien qu’encore méconnue, l’approche d’une entreprise libérée intéresse de plus en plus les décideurs qui se demandent dans quelle mesure cette libération est pertinente. L’expérience menée par l’entreprise d’Olivia peut également être la vôtre. Mais, avant d’entamer un tel processus de changement, il convient de s’acculturer à ce qu’est une entreprise libérée.

Cette démarche n’est possible que si l’entreprise place sa confiance dans ses collaborateurs et admet qu’ils sont les mieux placés pour déployer l’organisation et les services qui feront la différence. Elle doit aussi les informer des enjeux commerciaux et financiers, afin qu’ils prennent les bonnes décisions avec, pour unique finalité, que l’entreprise soit rentable, concurrentielle et durable. Les collaborateurs se sentant investis dans le développement de l’entreprise, seront ainsi libres de s’exprimer, de prendre le temps de réfléchir sur leurs activités et de s’épanouir dans leur travail.

Recommandé pour vous

Dossier
RENCONTRE BIDEN-XI : PAS DE VIRAGE DIPLOMATIQUE, MAIS UNE RÉDUCTION DES RISQUES POUR LES...
Par Raphaël Gallardo, chef économiste, Carmignac La rencontre Xi-Biden relève pl…
Dossier
Le nombre d’abonnés Netflix stagne, les actions chutent
La croissance du nombre d’abonnés alimentée par la pandémie de Netflix ral…
Dossier
Détecter les limites entre vie professionnelle et vie privée
Les entreprises constatent peu à peu que l’équilibre entre vie professionn…
Dossier
Le Monde est-il devenu fou ?
Que se passe-t-il ? De nos jours, tout semble aller de travers. Les guerres qui …
Dossier
Le diplôme académique est-il mort ?
Traditionnellement, le diplôme académique était présenté comme la « voie de l&rs…
Dossier
Oser dire non
Parfois nous avons envie de dire non… mais nous disons oui et nous nous en voulo…