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Chine/Etats-Unis – Vers un nouveau paradigme des relations entre les deux superpuissances ?

Chine/Etats-Unis – Vers un nouveau paradigme des relations entre les deux superpuissances ?

3 avril 2018

Par Marco Bonaviri, Gestionnaire de portefeuilles senior, Banque REYL & Cie
Depuis quelques semaines les différentes mesures protectionnistes annoncées par Donald Trump ont fait couler beaucoup d’encre. Aux taxes sur les importations de panneaux solaires et de machines à laver se sont ajoutées celles sur l’acier et l’aluminium[1]. Le 22 mars dernier, le Président Trump a signé un mémorandum présidentiel ciblant « l’agression économique » de la Chine, au titre de l’article 301 de la loi sur le commerce de 1974, instaurant des mesures punitives sur 60 milliards de dollars d’importations provenant de Chine, soit environ 12% des quelques 506 milliards de dollars importés de Chine aux Etats-Unis en 2017. L’administration américaine justifie ces mesures comme une compensation pour violations supposées de propriété intellectuelle. Washington accuse notamment le système de coentreprises imposé par Pékin aux entreprises américaines: en contrepartie d’un accès au marché chinois, les firmes américaines sont contraintes de partager avec des partenaires locaux une partie de leur savoir-faire technologique. L’administration américaine a 15 jours suivant la signature du mémorandum pour présenter la liste officielle des produits et tarifs concernés. Il s’ensuivra un délai de 30 jours permettant aux industriels américains d’émettre d’éventuelles objections.

Confirmant le virage protectionniste de l’administration américaine, le Président Trump a également chargé le représentant au commerce, Robert Lightizer, de recourir au processus de règlement des conflits de l’OMC pour s’attaquer aux pratiques discriminatoires dans l’octroi de licences par la Chine. Pour finir, M. Trump a demandé au Trésor de préparer dans les 60 jours des restrictions d’investissement visant à empêcher les entreprises contrôlées par la Chine d’acquérir des firmes américaines actives dans les technologies sensibles et secteurs stratégiques[2]. En d’autres termes l’administration américaine mise sur le « Committee on Foreign Investment in the United States » (CFIUS) pour faire obstacle aux offres de rachat d’entreprises américaines, comme le démontre l’exemple récent du blocage du rachat hostile de Qualcomm par les singapouriens de Broadcom.

Ces mesures punitives, les premières visant directement la Chine, dénotent un changement de paradigme dans les relations sino-américaines. Sous l’égide de M. Trump, le discours structuré qui a prévalu entre les deux superpuissances durant des décennies est en passe de devenir plus frontal et conflictuel. Bien qu’il ait précédemment renoncé à qualifier la Chine de manipulatrice de monnaie, le Président américain opte désormais pour un autre angle d’attaque en accusant la Chine d’agression économique, et plus précisément de vol de propriété intellectuelle et de concurrence déloyale. Afin de marquer le coup, les produits ciblés par les tarifs devraient d’ailleurs faire partie intégrante du programme « Made in China 2025 », une politique industrielle ambitieuse destinée à renforcer le secteur manufacturier de la Chine. M. Trump a également bien précisé que les récentes mesures étaient les premières d’une longue série. Outre les obstacles au commerce et à l’investissement avec la Chine, le Président Trump a multiplié les provocations sur le plan diplomatique, notamment au regard de Taiwan en signant par exemple le 16 mars dernier une loi permettant aux officiels américains de se rendre à Taiwan[3].

Le président Xi Jinping a jusqu’à présent fait le dos rond face aux multiples attaques verbales de l’administration américaine. Dans la continuité de cette politique, la Chine a exhorté les Etats-Unis à négocier à l’amiable dans les 30 jours préalables à l’entrée en vigueur des tarifs récemment annoncés. Pékin affirme ne pas désirer entrer dans une escalade de tensions commerciales, mais au contraire vouloir négocier et ainsi apparaître comme un promoteur du libre-échange. Néanmoins, les autorités chinoises se sont dit prêtes à faire face à une éventuelle guerre commerciale. La Chine a d’ailleurs riposté contre les impôts sur l’acier et l’aluminium avec la mise en place de taxes sur plus de 120 produits américains importés pour un montant de 3 milliards de dollars. La réponse chinoise quant aux impôts appliqués sur 60 milliards de dollars n’est pas encore connue mais pourrait se porter sur 15 à 25 milliards de dollars d’exportations américaines vers la Chine selon certaines estimations[4].

Les mesures protectionnistes récemment annoncées avec fracas servent avant tout les intérêts politiques du Président Trump. Sur le plan international, la menace des tarifs à l’importation lui permet d’exercer un levier important dans certaines négociations bilatérales. La politique de la carotte et du bâton en somme. C’est notamment le cas avec le Canada et le Mexique qui devraient être exempté des taxes sur l’acier et l’aluminium contre des concessions lors de la renégociation de l’accord NAFTA. Fort de ses talents de négociateur, Donald Trump semble compter sur l’effet d’annonce de mesures punitives de manière à forcer ses partenaires à la table de négociation avec un certain avantage. Une technique que de nombreux observateurs apparentent à négocier avec un pistolet sur la tempe. C’est en toute probabilité l’objectif des mesures envisagées par le Président américain contre la Chine: les obliger à accepter un accord bilatéral à l’amiable dans le but de résorber de quelques 100 milliards de dollars le déficit commercial avec la Chine. Pékin et Washington auraient d’ailleurs déjà entamé des discussions commerciales en coulisse suite à une lettre envoyée par M. Mnuchin et M. Lighthizer à M. Liu demandant à la Chine la mise en place de mesures facilitant les importations américaines.

Au niveau domestique l’administration américaine dénonce le creusement de son déficit commercial avec le géant asiatique qu’elle attribue à des pratiques commerciales inéquitables. Fin 2017, le déficit commercial des Etats-Unis est de 566 milliards de dollars, au plus haut depuis 2008. Le déficit bilatéral avec la Chine a, quant à lui, atteint un record historique à 375 milliards de dollars. Cette situation s’accompagne de répercussions macroéconomiques néfastes telles que l’accroissement de l’endettement et la perte de compétitivité. Il règne ainsi à Washington un consensus bipartisan, qu’il est désormais nécessaire d’agir sur le front du déficit commercial. Les mesures punitives contre la Chine permettent ainsi au Président Trump de gagner du soutien au sein du camp des Démocrates. C’est le cas par exemple du Sénateur Chuck Schumer, tête de file des Démocrates au Sénat. Pour Donald Trump qui fait face à des élections de mi-mandat en novembre 2018 et la perte éventuelle du Congrès par les Républicains, le ralliement d’une partie de l’opposition est une aubaine. Par la même occasion, M. Trump démontre être à la hauteur de ses promesses électorales en défendant l’Amérique contre ce que ses partisans qualifient de guerre commerciale que la Chine mène contre les Etats-Unis depuis des décennies.

La Chine et les Etats-Unis n’en restent pas moins extrêmement interdépendants. Sur le plan économique l’empire du milieu reste le premier créditeur des américains et les besoins de financement du trésor américain seront très importants les deux prochaines années. Quant aux chinois, leur priorité est de résorber de manière ordonnée les excès de leur économie. Pour ce faire, ils auront besoin d’un environnement économique mondial porteur. Si l’impact de la première salve de tarifs annoncés par les Etats-Unis et la Chine sont pour le moment très modestes sur le plan de la croissance économique, le risque d’une escalade des tensions mena
nt à une guerre commerciale globale n’est de loin pas négligeable. Les liens commerciaux et d’investissement entre la Chine et les Etats-Unis sont profondément intégrés dans la chaîne d’approvisionnement mondiale et une guerre commerciale entre ces deux pays aura donc nécessairement des conséquences sur les entreprises et les consommateurs dans d’autres pays. Ce risque est en passe de devenir une des préoccupations majeures des investisseurs dans les prochains mois, avec le potentiel de déclencher des épisodes de stress et éventuellement mener à un marché baissier cyclique d’envergure.

Il reste néanmoins probable à ce stade que Donald Trump, qui n’en est pas à son coup d’essai en matière de négociation, brandisse la menace du protectionnisme et de la guerre commerciale avant tout afin de forcer la main de ses opposants lors de négociations ultérieures. L’objectif de l’administration américaine semble être avant tout de réduire le massif déficit commercial bilatéral avec la Chine, et non pas d’entrer dans une guerre commerciale mondiale que tous les économistes s’accordent pour qualifier de néfaste pour tous les pays. Si au passage Donald Trump peut renforcer sa base électorale et marquer des points en vue des élections de mi-mandat, c’est la cerise sur le gâteau. Finalement l’enjeu ultime de la rivalité entre les deux superpuissances est d’obtenir une plus grande influence globale au niveau politique, économique et technologique. Encore faut-il donc que le gouvernement chinois ne réponde pas à ce bluff par une escalade des mesures protectionnistes. N’oublions pas que Xi Jinping, l’homme fort de Chine qui vient d’être nommé Président à vie, pourrait également perdre patience.

[1] Bien que ces mesures ne concernent pas uniquement la Chine, les exemptions accordées à de nombreux pays après l’annonce initiale nous porte à croire que la Chine est le pays véritablement visé par ces mesures.

[2] Entre autres: technologies de l’information, robotique et automatisation, aérospatiale, équipement maritime, rail, énergies renouvelables, équipement électrique, équipement agricole, nouveaux matériaux, biotechnologies, équipement médicale
[3] La politique d’une « Chine unique » au cœur des relations entre les deux pays n’est cependant pas remise en cause.

[4] Source: Bank of America Merrill Lynch

La réémergence de la Chine au cours des 40 dernières années

La réémergence de la Chine au cours des 40 dernières années

18 mars 2018

La réémergence de la Chine au cours des 40 dernières années a été étourdissante – notamment au plan économique. Après un siècle et demi d’absence, le pays est redevenu le premier PIB de la planète – si celui-ci est mesuré en parité de pouvoir d’achat, et le second en termes réels. Certaines entreprises chinoises comme Alibaba dans le commerce électronique, China Mobile dans les services de télécommunication, ou SAIC dans l’industrie automobile, ont développé des positions dominantes à l’intérieur du pays grâce à des effets d’échelle massifs. D’autres, comme Huawei dans les équipements de télécommunication, Lenovo dans les ordinateurs et Haier ou Hisense dans l’électroménager, ont maintenant une présence mondiale.

Quel sera l’avenir de l’économie chinoise ? Depuis 2010, le taux de croissance de l’économie chinoise a régulièrement décru. Le pays est de plus confronté à plusieurs défis – inégalités, pollution, vieillissement de la population et diminution de la main-d’œuvre, endettement croissant – autant de nuages qui assombrissent l’avenir. En revanche, il y a aussi de bonnes nouvelles : la Chine est maintenant ancrée sur la carte de la R&D mondiale, l’investissement direct à l’étranger (IDE) chinois a explosé depuis 2004 et l’initiative des nouvelles routes de la soie – rebaptisée One Belt, One Road (OBOR), peut devenir un nouveau moteur de croissance.

Nous avons réuni récemment à Webster University Geneva un groupe d’experts pour exprimer leurs points de vue sur trois thèmes importants : la Chine et la création de technologies, la Chine et les IDE sortants, la Chine et OBOR. Nous avons abordé des questions telles que : La Chine sera-t-elle condamnée à l’innovation incrémentale ? Dans quels domaines technologiques peut-elle prendre le leadership ? Que recherchent exactement les entreprises chinoises lorsqu’elles investissent à l’étranger? Des sociétés comme Chem China, après avoir acheté d’énormes cibles comme Pirelli et Syngenta, vont-elles continuer à investir en dehors de la Chine? Le projet OBOR poursuivra-t-il son développement selon les lignes attendues ? Sera-t-il bénéfique aux pays étrangers comme la Chine ? L’objet de ce dossier du « Monde Economique » est de partager quelques-unes de ces contributions.

Dominique Jolly

Professeur à Webster University Geneva, Directeur de la Walker School of Business & Technology

Nouvelle route de la soie : l’audacieuse et innovante initiative de la Chine

Nouvelle route de la soie : l’audacieuse et innovante initiative de la Chine

29 janvier 2018

En 2013, à l’Université d’Astana, capitale du Kazakhstan, le Président Chinois Xi annonce une initiative que le monde ne comprend pas: « la nouvelle route de la soie ». Cet ambitieux projet vise à relier la Chine à l’Europe, en investissant dans les infrastructures, les échanges culturels et commerciaux avec 65 pays, qui représentent le tiers de la population mondiale.

Ceci fait écho à la mythique route de la soie, commencée il y a plus de 2 000 ans, succédant à des échanges depuis le paléolithique. Cette route a décliné au XVè siècle, en partie parce que la chute de Constantinople pousse alors les européens à chercher des voies maritimes et à fabriquer la soie eux-mêmes, conduisant aux « magnaneries » du XIXè siècle, chères à Daudet.

Le nom de cette initiative évoque aussi le fait que, vers 1750, la Chine représentait environ le tiers du commerce mondial. C’est donc à renouer avec ce glorieux passé que nous invite le président chinois. Dans son ethnocentrisme coutumier, l’ «Occident » a ignoré l’affaire, jusqu’à ce qu’en 2016, plusieurs réunions, à l’initiative de la Chine, mettent ce grand dessein sur le devant de la scène.

Cette initiative est aussi appelée « Obor- one belt, one road », un nom beaucoup moins évocateur. Elle comporte deux types de routes: maritime et terrestre. Au cours de sa longue histoire, la Chine n’a pas été une puissance maritime, mais elle est désormais déterminée à :

  • 1)s’affirmer comme puissance navale – son deuxième porte-avions est en chantier
  • 2)assurer la sécurité de son trafic maritime, d’où son intransigeance au sujet des iles Spratleys, dans la mer de Chine du Sud.
  • Ceci explique aussi sa présence affirmée au Sri Lanka, à Djibouti, à Mombassa, ainsi qu’au Pirée, la Grèce constituant une entrée dans l’Union Européenne.

Les projets ont trois sources de financement, crées en 2014 :

  • 1)La banque d’infrastructure asiatique, AIIB-Asia Infrastructure Investment Bank, a été fondée par la Chine, qui a apporté $ 50 milliards, les autres pays (sauf les USA et le Japon…) apportant l’autre moitié.
  • 2)Le fonds «Silk Road Fund » compte 40 milliards de dollars.
  • 3)Enfin, la « New Development Bank », vise les pays « émergents », avec $ 100 milliards.

A ce jour, les réalisations ont fortement concerné le Pakistan, où 40 milliards de dollars seront investis ces dix prochaines années. Le pays espère que plus de deux millions de nouveaux emplois seront ainsi crées. Dans les montagnes du Laos, de titanesques travaux construisent 560 km de voie ferrée pour relier Vientiane à Kumming, capitale du Yunan. Cette ligne doit être prolongée jusqu’à Bangkok. Pendant la guerre du Vietnam, le Laos a été le pays le plus bombardé de l’histoire; les démineurs y ont pour des décades de travail, en particulier dans la région meurtrie de la plaine des Jarres.

Projets financés par la Chine au Pakistan

Cette audacieuse initiative présente de multiples aspects. Elle vise d’abord à développer le commerce, activité au cœur du génie chinois, écoulant aussi des super-capacités, en acier par exemple. Il s’agit aussi de propager la vision chinoise du monde, de faire aimer la Chine et sa culture. Un autre objectif est de désenclaver l’ouest chinois. Plus de 2 000 km de voies pour trains rapides atteignent maintenant Urumqi, capitale du Xinjiang, dont le nom veut dire « nouvelle frontière ». Cette région autonome, la plus grande province de Chine, comporte plusieurs minorités ethniques, Uygur en particulier. La voie ferrée, reliant Kashgar au port pakistanais de Gwadar, vise aussi à ouvrir à la mer la région occidentale de la Chine. Il s’agit enfin de muscler la monnaie chinoise dans les échanges internationaux. A ce jour, la Chine a conclu plus de trente accords avec des banques centrales, à l’occasion de négociations avec les 65 pays concernés.

L’enjeu géopolitique d’Obor est éminent. La bouderie des Etats Unis vis-à-vis de l’AIIB manifeste la difficulté de ce pays à accepter l’Eléphant du XXIè siècle, alors que la France avait passé le relai à la Grande Bretagne, qui, à son tour, l’a passé à son ancienne colonie. Une autre réticence est celle de l’Inde, qui garde le souvenir de sa guerre avec la Chine, au temps de Nehru. Surtout, l’emprise de la Chine sur le Pakistan parait une provocation pour l’Inde. Pour lui faire pièce, cette dernière a annoncé une initiative, conjointe avec le Japon : « la route de la liberté »…

Le monde non-chinois a du mal à saisir l’extrême pragmatisme d’Obor. Comme le proclame un dicton chinois, « il convient de traverser le fleuve pas à pas, en sentant les pierres sous la plante de ses pieds ». En fait, si la Chine invente une sage troisième voie, entre colonialisme et impérialisme économique, elle aura grandement mérité de l’humanité.

Georges HAOUR

Professeur, IMD

La Chine dépasse les Etats-Unis en nombre de milliardaires pour la seconde année consécutive

La Chine dépasse les Etats-Unis en nombre de milliardaires pour la seconde année consécutive

14 mars 2017

(Agence Ecofin) – La Chine compte plus de milliardaires en dollars que les Etats-Unis pour la seconde année consécutive, selon l’édition 2017 du classement annuel des grosses fortunes mondiales, publié par l’éditeur chinois de magazines de luxe Hurun Report.

Selon ce nouveau rapport rendu public le 7 mars, l’empire du Milieu compte 609 milliardaires, soit 41 de plus que l’année précédente. En comparaison, les Etats-Unis ne comptent que 552 milliardaires, soit 17 de plus que l’année écoulée.

Le classement de Hurun Report révèle, d’autre part, que cinq villes chinoises figurent dans le Top 10 des villes qui comptent le plus de milliardaires au monde.

Pékin conserve le titre de «capitale mondiale des milliardaires», avec 96 milliardaires (en dollars), devant New York. Le nombre de ces richissimes Chinois habitant Pékin a baissé de 6, tandis que la métropole américaine compte 86 milliardaires, soit 9 de moins que l’année précédente.Hong Kong (72 milliardaires) arrive en troisième position, devant Shenzhen, Moscou, Londres, Shanghai, Mumbai, Paris et Hangzhou.

Le rapport de Hurun Report a recensé 2257 milliardaires à l’échelle mondiale, soit 69 de plus que l’année écoulée. La fortune cumulée de ces milliardaires a atteint 8000 milliards de dollars, soit l’équivalent de 10,7% du PIB mondial.

La Chine maintiendra son engagement climatique quoi qu’il advienne

La Chine maintiendra son engagement climatique quoi qu’il advienne

13 novembre 2016

(Agence Ecofin) – La Chine compte bien tenir ses engagements en faveur du climat, et ce, indépendamment de la direction que prendront les Etats-Unis en la matière. C’est ce qu’ont déclaré lors d’une conférence de presse, Chen Zhihua et Gu Zihua deux membres de la délégation chinoise.

L’empire du milieu compte en effet continuer ses actions en faveur du climat tout en prenant part aux différentes initiatives multilatérales dans lesquelles elle est impliquée. Il a également réitéré son engagement à travailler de pair avec les autres parties dans cette lutte contre le réchauffement climatique.

La Chine espère en outre que les USA ne se retireront pas de l’accord de Paris, mais compte maintenir sa collaboration avec son premier partenaire économique, même si cela advient.

Quant à la question de savoir si la Chine prendrait le leadership des différentes actions contre le réchauffement climatique, les représentants ont affirmé que le plus important au stade actuel n’était pas de revendiquer un titre, mais de mettre en place des actions concrètes, ce à quoi s’attèle actuellement de pays. Cependant, il serait assez satisfait si ses efforts pouvaient encourager d’autres à abonder dans le même sens.

Rappelons que Donald Trump, le président élu des Etats-Unis a affirmé lors de sa campagne vouloir retirer son pays de l’accord de Paris sur le Climat en cas de victoire aux élections.

Gwladys Johnson, envoyée spéciale à Marrakech

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