Comme nous le savons tous, la prévoyance en Suisse s’appuie sur 3 piliers.
Avec le premier pilier, AVS / AI, l’État nous assure un minimum vital alors que le deuxième pilier est une prévoyance professionnelle obligatoire à partir d’un salaire minimum et vise à atteindre, avec les ressources du premier pilier le niveau de vie qu’avait l’assuré avant sa retraite. Alors, pourquoi un troisième pilier ?
Lorsque le 2ème pilier a été mis en place, nous vivions dans une société où les employés avaient de fortes chances de terminer leur carrière avec l’employeur chez lequel ils avaient débuté leur vie professionnelle. Les cotisations payées par moitié entre l’employé et l’employeur augmentaient selon la tranche d’âge de l’employé si bien qu’arrivé à l’âge de la retraite, le revenu du retraité ou de la retraitée devait correspondre entre le 70% et le 80% de son dernier salaire, ce qui représentait une retraite confortable.
De nos jours, la situation a bien changé, les taux de conversions sont à la baisse depuis bien des années et le revenu escompté à l’âge de la retraire est en train de fondre comme neige au soleil pour la plupart des employés. Les nombreuses réformes de l’AVS ainsi que la future réforme du 2ème pilier semblent bien loin de pouvoir combler le manque à gagner des employés lorsque l’âge de la retraite aura sonné.
Par ailleurs, le deuxième pilier n’étant pas obligatoire pour les indépendants, cela peut poser un vrai problème lors de la retraite.
C’est donc pour cela que nous avons de plus en plus de personnes qui souscrivent à un 3ème pilier soit lié ou libre.
Pour le 3ème pilier lié, la durée du contrat est liée à l’âge de la retraite. Le contrat étant privé, Il est possible de retirer les fonds dans certaines circonstances et en cas de décès du preneur de ce 3ème pilier, des bénéficiaires peuvent être désignés selon une clause légale.
Un autre avantage du 3ème pilier est la déduction possible des impôts jusqu’au montant maximal par année civile, soit CHF 6883 pour un employé et pour un indépendant qui ne bénéficie pas du 2ème pilier, le montant de 20% du revenu net de l’exploitation, mais au maximum CHF 34’416.
Pour le 3ème pilier libre, la durée du contrat est entre autres libre et fixée par l’assuré. Il est également possible de retirer les fonds en respectant un délai minimum de trois ans et aucun motif n’est nécessaire pour justifier la libération de la police. Bien qu’il n’y ait aucune limite de versement pour ce type de contrat, une déduction fiscale est admise au titre des cotisations suivant les cantons.
Outre les avantages fiscaux que le 3ème pilier peut apporter, son but premier est bien entendu une rente future qui viendra compléter vos revenus soit sous une forme de rente mensuelle ou d’un capital et, à l’heure de la retraite, vous aidera à continuer à vivre dans la dignité
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