Pourquoi et comment cultiver l’art de ne rien faire ?

23 avril 2023

Pourquoi et comment cultiver l’art de ne rien faire ?

Dans une société où la culture de la productivité est prédominante, l’inactivité est souvent associée à un sentiment de culpabilité. Être constamment occupé, courir d’un endroit à l’autre et accomplir de multiples tâches est désormais considéré comme un moyen d’affirmer son statut social. Le travail, autrefois considéré comme une corvée, est en effet devenu un élément essentiel de statut social. Le culte des loisirs a été remplacé par le culte de l’activité, et le temps libre est perçu comme un signe d’échec ou de chômage. Cette idéologie a pourtant pour effet de multiplier les cas d’épuisement professionnel, de troubles anxieux et autres maladies liées au stress.

Pourquoi ne rien faire est-il si important ?

Créativité, productivité ou encore altruisme, l’oisiveté peut vous apporter de nombreux bienfaits qui peuvent avoir un impact considérable sur votre vie professionnelle et personnelle :

  • Une meilleure créativité : en laissant votre cerveau se reposer, vous laissez libre cours à vos pensées et à votre imagination. Des études ont d’ailleurs démontré que ne rien faire peut stimuler votre cerveau et ainsi vous permettre de trouver des idées innovantes ou la réponse à un problème ou une situation délicate. 
  • Une bonne santé morale et physique : l’art de ne rien faire est essentiel en vue de vous permettre de vivre dans l’instant présent et de vous désintoxiquer de notre société de surconsommation et du niveau de performance jamais atteint qu’elle induit. Vous diminuez ainsi fortement les risques d’anxiété et de stress tout en profitant d’un sommeil réparateur.
  • Une concentration optimale : après avoir habitué votre cerveau à ne rien faire, vous pouvez poursuivre sur l’art de vous appliquer sur une seule chose à la fois. Vous serez alors en mesure de vous concentrer non seulement plus profondément mais aussi plus longtemps.
  • Un altruisme naturel : ne rien faire va naturellement vous pousser à accomplir des actions importantes et qui ont du sens. De plus, l’oisiveté vous permet de vous déconnecter de vos propres pensées, vous permettant de vous tourner vers les autres. Vous pourrez ainsi être amené à vouloir vous investir dans une association ou à faire de nouvelles rencontres par exemple.

Comment apprendre à ne rien faire ?

Pour commencer, il convient d’identifier les moments de la journée où vous êtes le plus productif ou créatif. Si vous vous rendez compte que votre esprit commence à s’essouffler et que vous vous surprenez à effectuer des tâches juste pour vous occuper, il est peut-être temps de prendre une pause. Assurez-vous de donner la priorité aux tâches qui sont importantes et qui vous apportent de la satisfaction. Et, si possible, essayez de déléguer les autres. Lorsque vous avez une charge de travail importante, veillez à prendre des pauses régulières au cours desquelles vous laissez à votre esprit la chance de se détendre. Enfin, essayez de gérer toute distraction en prenant notamment note des pensées qui surgissent pendant votre moment d’oisiveté. Vous pouvez par exemple utiliser un carnet qui agira tel une poubelle mentale et vous permettra de libérer votre esprit de toutes les pensées qui vous préoccupent.

Ne rien faire peut souvent nous paraître difficile car, en l’absence de résultat immédiat, nous assimilons encore trop souvent l’oisiveté telle une simple perte de temps. Or, cette pratique vous apportera de nombreux bienfaits sur le long terme et il convient de la pratiquer avec rigueur. Le plus important consiste à lutter contre la culture de la constante occupation en apprenant à être à l’aise avec le fait de ne rien faire. Vous pouvez même en revendiquer le droit en répondant simplement « rien » lorsque quelqu’un vous demande ce que vous faites pendant une pause. Tout est une question de perspective, car plutôt que d’être perçue comme de la paresse, l’oisiveté doit être considérée comme une véritable compétence.

Pour poursuivre votre lecture : Se recentrer sur l’essentiel

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