L’envolée de l’inflation dans la zone euro en mars a été une autre bonne surprise et montre à quel point la hausse des prix a été généralisée, l’inflation de base ayant également connu un bond significatif. Ces données pourraient être suivies d’une autre impression inconfortable en avril, car une partie de la hausse des prix du pétrole n’a peut-être pas été entièrement prise en compte en mars. Cela soutient le pivot de la Banque centrale européenne (BCE) visible lors de la réunion de janvier, qui a depuis été reconfirmé.
Nous ne nous attendons pas à une décision spécifique sur les taux d’intérêt ou à un autre changement dans le calendrier du programme d’achat d’actifs ; nous continuons de penser qu’il prendra fin en juillet. Cependant, nous pensons que la conférence de presse de cette semaine devrait montrer qu’un relèvement des taux d’ici le début du quatrième trimestre 2022 est une réelle option pour le conseil des gouverneurs, si l’inflation ne diminue pas comme prévu cet été.
Le fait que la Réserve fédérale prépare les marchés à une accélération du resserrement des taux d’intérêt et à un début précoce de l’épuisement de son bilan peut créer une certaine pression sur la BCE pour qu’elle soit plus explicite sur cette « option » de relèvement des taux avant la fin de l’année, même si la BCE a toujours repoussé ce type de commentaire. Toutefois, nous constatons que l’euro s’est constamment affaibli par rapport au dollar américain depuis la mi-février, ce qui n’est pas une évolution réjouissante lorsque les prix de l’énergie et des denrées alimentaires internationales augmentent.
Ce matériel n’est pas destiné à être utilisé comme une prévision, une recherche ou un conseil en investissement, et ne constitue pas une recommandation, une offre ou une sollicitation pour acheter ou vendre des titres ou adopter une stratégie d’investissement. Les opinions exprimées par Muzinich & Co sont en date du avril 2022 et peuvent changer sans préavis.
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