L’industrie de la mode se lance dans la production à la demande ! Ce phénomène, surnommé le “slow fashion” permet notamment de réduire les risques d’invendus d’une entreprise au maximum mais constitue également un argument de taille pour l’ensemble de l’industrie textile. Ce dernier compte en effet parmi les plus polluantes au monde, après l’industrie du pétrole. Pourquoi l’industrie textile est-elle désormais contrainte de changer de stratégie ? En quoi consiste réellement la production à la demande et quels sont les supports disponibles aux dirigeants d’entreprises textiles ? Zoom sur l’engouement de la slow fashion !
La prise de conscience des effets néfastes de l’industrie de la mode sur l’environnement constitue bien sûr l’un des facteurs essentiels à l’origine de la véritable révolution que connaît aujourd’hui le secteur de l’industrie textile. Cette révolution a un nom : il s’agit de l’économie circulaire, un modèle économique dont la mission est de produire biens et services de façon durable. Il est vrai que ce secteur est souvent pointé du doigt. Et pour cause ! L’industrie textile est la 2ème industrie la plus polluante de la planète après celle du pétrole. En outre, elle produit à elle seule pas moins de 20% des eaux usées mondiales.
Un autre facteur qui nuit aux chaînes de production textiles actuelles est l’augmentation conséquente des coûts de production en Asie. Pour beaucoup d’entreprises textiles, il est donc devenu plus avantageux de rapatrier leur chaîne de production dans un pays d’Europe ou parfois même en France, et d’en profiter pour réduire leurs stocks. Enfin, les entreprises textiles se sont également vues obligées de changer leurs stratégies depuis l’entrée en vigueur le 1er janvier 2022 de l’interdiction de destruction de tout produit textile invendu en France.
Concrètement, il s’agit pour les entreprises de textile de ne produire qu’une fois les commandes passées. Si le concept est relativement simple à comprendre, il n’est pourtant pas toujours aussi aisé de le mettre en place. En effet, même si les nouvelles technologies et outils numériques permettent désormais de patronner et de découper les tissus en un minimum de temps, l’assemblage des textiles doit quant à lui s’effectuer au jour le jour et il n’est donc plus possible pour les entreprises de bénéficier des fameuses économies d’échelle.
Bon à savoir ! Une économie d’échelle correspond à la diminution du coût unitaire d’un produit qu’une entreprise obtient en augmentant les quantités de ses productions.
La slow fashion représente donc certes un modèle économique bien plus respectueux de l’environnement et qui permet une diminution drastique du gaspillage, mais elle est également aux antipodes de tout ce qu’un dirigeant d’entreprise a éventuellement pu apprendre au sein d’une école de commerce. Heureusement, l’adoption de ce nouveau mode de gestion se voit aujourd’hui facilitée par l’émergence de plusieurs logiciels qui peuvent venir en aide aux entrepreneurs.
Pour venir en aide aux entrepreneurs dans la mise en œuvre d’une stratégie de production à la demande au sein de leur entreprise, plusieurs outils numériques ont vu le jour. Parmi bien d’autres, nous pouvons citer ;
L’adoption d’une stratégie de production à la demande au sein des entreprises de l’industrie donne naissance à un nouveau modèle économique qui permet de lutter efficacement contre les dégâts environnementaux générés par ce secteur et qui a sans aucun doute un grand avenir devant lui. Cependant, bien que les logiciels mis à disposition des entrepreneurs les aident de façon conséquente dans la mise en place de cette nouvelle stratégie, un autre problème de taille est à résoudre en vue de généraliser cette tendance : les stocks. Car si la production à la demande diminue grandement les risques de surstock de produits finis, les risques de surstock de matières premières sont quant à eux toujours bien présents.
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