Management français vs management américain : quelles différences ?

14 juillet 2021

Management français vs management américain : quelles différences ?

Les différences culturelles expliquent en grande partie les disparités entre le management tel qu’il est perçu dans un pays par rapport à un autre et ce principe inclut évidemment la distinction que nous faisons entre management français et management américain. On vous donne ici les différences qui marquent ces deux types de management :

Une différence en termes de responsabilités et de perspectives

Aux Etats-Unis, le poste de manager implique des responsabilités multiples, au-delà du seul pilotage d’une équipe en vue de l’atteinte de résultats. En effet, le manager y exerce aussi un rôle de mobilisation de son équipe et d’accompagnement de chaque membre dans son avancement professionnel.

En France par contre, le manager est avant tout un décideur dont les instructions sont faites pour être suivies. Aux Etats-Unis, le manager confiera plus de responsabilités à son équipe qui détiendra ainsi l’autonomie nécessaire dans l’accomplissement de ses tâches. L’équipe sera alors plus jugée sur la base des résultats que sur son habileté à suivre les directives de son manager.

Tout ceci amène à une différence fondamentale dans la projection de l’entreprise, car le management américain accorde de l’importance au court terme et équilibre l’autonomie donnée aux exécutants par un système de reporting à intervalles rapprochés tandis que le management français a plus tendance à privilégier les impacts sur le long terme.

Un management positif opposé au management réaliste

La seconde différence que l’on peut noter dans les deux managements, français et américain se trouve dans le fait que les Américains animent leurs équipes de manière enthousiaste en donnant de l’importance à des faits qui pourraient sembler insignifiants du point de vue d’un manager français.

Ce dernier mise plutôt sur le réalisme et aborde les problèmes avec sérieux et logique au lieu de les voir comme des opportunités pour relever de nouveaux défis. Cette approche plus austère fait souvent assimiler le management français à une approche trop défaitiste des choses. Ici, les managers français gagneront plus à faire preuve de positivité.

Un management tourné vers le client versus un management qui a à cœur la qualité du produit

En termes d’atteinte d’objectifs et dans l’hypothèse d’une entreprise qui doit donner de la place à la relation-client, le management français s’intéresse plus à la qualité des produits ou des services que l’entreprise va être capable de proposer à ses clients. Le management américain par contre considère toujours l’expérience-client comme étant la valeur la plus importante et met en avant cet aspect relationnel avant de se pencher sur la qualité intrinsèque de ce que l’entreprise propose.

Cette différence de management entraine un impact sur la manière dont les clients de l’entreprise conditionnent ses performances. Aux Etats-Unis, le client est roi alors qu’en France on attend de lui qu’il fasse en quelque sorte ses preuves pour pouvoir faire des réclamations à l’entreprise.

L’approche personnelle en opposition à la question de légitimité en tant que manager

Le management américain, très tourné vers le positivisme cultive les liens amicaux avec les équipes à diriger tout comme les clients à convaincre.

On comprend d’ailleurs que le pronom « You », bien qu’il soit le même pour tutoyer et pour vouvoyer dans la langue américaine soit plus considéré comme un tutoiement dans les dialogues entre un manager et un membre de son équipe. Il n’est d’ailleurs par rare que managers et cadres dirigés s’appellent par leurs prénoms, sans autre marque de politesse.

Dans le management français, le supérieur jouit d’un statut légitime avec ce que cela entraine en termes d’exigences de respect, de vouvoiement, de considération… Il est alors rare que le manager soit contesté ou remis en question dans ses prises de décision.

Le franc-parler contre la subtilité

Le management américain se veut être plus franc dans la mesure où un oui sera définitivement un oui et un non signifiera purement et simplement la négation d’une requête qui serait soumise au manager. En France, un manager ne dira pas oui ou non de manière directe, mais aura plutôt tendance à nuancer son discours. Il fera nécessairement preuve de subtilité dans sa manière de raisonner et de décider.

Ainsi, un manager français parlera d’efficacité lorsque l’Américain exprimera la notion de productivité. Ce dernier parlera franchement de bonheur là où le manager français évoque le bien-être. A l’indépendance française, on opposera le gain voire même le salaire américain.

Le management personnalisé opposé au management uniforme

La dernière différence que l’on peut évoquer entre management français et management américain se veut enfin être la manière de gérer les membres des équipes à diriger. Le manager américain appliquera une stratégie personnalisée pour chaque profil tandis que le manager français aura tendance à uniformiser sa politique vis-à-vis de ses équipes.

On comprend alors que pour les Français, le groupe et la fraternité occupent une place prépondérante dans les actions et les revendications. Les Américains sont plus individualistes et adoptent une approche qui vise des résultats en agissant au cas par cas.

Dans l’ensemble, les deux managements se valent dans la mesure où le management américain est plus efficace pour les résultats à court terme alors que le management français a tendance à être plus impactant s’agissant de résultats à long terme.

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