Par Pascal Mischler, CEO de Kieger
La tendance générale du marché à la surperformance des secteurs cycliques s’est maintenue en juillet (consommation discrétionnaire : +13 %, énergie : +11 %, secteur global : +3,4 %). Le fait marquant de ce mois a été le début de la publication des résultats du deuxième trimestre, qui a permis aux investisseurs de prendre connaissance de la vigueur de la demande au niveau global. À mi-chemin, bien que la croissance des bénéfices soit plutôt faible en comparaison annuelle, la majorité des entreprises ont dépassé les attentes. Les résultats des entreprises du secteur de la santé ont également été solides (performance du secteur de la santé : +1,3 %) et, là aussi, nous avons assisté à la matérialisation des tendances anticipées. Les attentes ont souvent été plus importantes que les résultats, environ la moitié des entreprises du secteur de la santé ayant enregistré une baisse le jour de l’annonce en dépit d’une meilleure performance. Cela a entraîné de bonnes performances pour les sous-secteurs où les attentes étaient faibles, et vice versa.
Dans l’ensemble, la répartition des résultats entre les sous-secteurs s’est quelque peu réduite en juillet, les secteurs les moins performants depuis le début de l’année, à savoir les biotechnologies (-3,9 % | 4,4 % en juillet), les services (-4,3 % | 3,1 %) et les outils pour les sciences de la vie (-0,9 % | 3,9 %), étant les plus performants ce mois-ci.
En détail
Les résultats du deuxième trimestre ont apporté un certain soulagement aux marchés toujours en quête de stabilité après des mois d’incertitude concernant les niveaux d’utilisation des soins de santé, les volumes de ventes de MedTech et la demande d’outils pour les sciences de la vie. Contrairement aux remarques faites précédemment par les compagnies d’assurance maladie, le niveau de fréquentation a été gérable, l’augmentation du nombre de patients ayant été principalement observée dans le cadre des soins ambulatoires. En ce qui concerne les technologies médicales, bien que la croissance ait été globalement forte et que les dirigeants aient présenté des perspectives positives, les attentes des investisseurs étaient déjà élevées. En conséquence, cela a conduit à des résultats nets stables au niveau global.
Dans l’ensemble, nous constatons que la reprise fondamentale vers les niveaux de 2019 des procédures ambulatoires a largement joué, et que les prestataires peuvent encore être performants tant qu’ils anticipent la tarification de manière appropriée.
Ce mois-ci, Astellas et JNJ ont poursuivi le HHS dans le but d’être exemptés des négociations sur les prix des médicaments introduites dans le cadre de la loi sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act). Ils ont ainsi rejoint la liste des sociétés Merck, Bristol Myers, PhRMA et la Chambre de commerce qui ont toutes entamé des procédures judiciaires contre le HHS. Pour rappel, une partie du plan de relance IRA du président Biden contenait des dispositions de financement sous forme de réduction des coûts des soins de santé. La méthode consiste à fixer un plafond de prix pour les médicaments les plus chers dans le cadre de Medicare, le programme fédéral d’assurance maladie. Ce plafond s’appliquera après un certain nombre d’années de commercialisation. Cette mesure est aujourd’hui contestée par les parties susmentionnées avant la publication de la première liste de médicaments (le 1er septembre), qui seront concernés à partir de 2026.
Dans l’ensemble, nous pensons que de telles initiatives ont peu de chances d’aboutir. Cependant, même si ces prix négociés pour les médicaments peuvent faire baisser les coûts à court terme, à plus long terme, les sociétés pharmaceutiques se contenteront de fixer des prix plus élevés plus tôt.
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