Le télétravail n’est ni bon ni mauvais en soi

7 septembre 2021

Le télétravail n’est ni bon ni mauvais en soi

S’il est un domaine que la pandémie aura changé pour toujours, c’est celui de l’organisation du travail. En 24 heures, tout s’est arrêté. Ou presque. Si le mot « télétravail » n’est pas un néologisme dû à la pandémie, il est une réalité apparue soudainement et de façon incontournable depuis mars 2020. Au sein de discussions dans de nombreuses entreprises, le télétravail fait repenser toute l’organisation, la gestion et les relations inter-employés. Bons côtés ? Mauvais côtés ? Oui, il y en a certainement. Mais ce sera une réflexion commune qui permettra de trouver la voie qui convient le mieux.

Télétravail : les bons côtés

Le télétravail offre plus de souplesse en organisant de façon personnelle son temps et son lieu de travail. L’augmentation de la productivité est indéniablement un des bons côtés du télétravail et elle découle aussi de ce qui suit. La concentration est meilleure parce que moins distraite, moins interrompue par les collègues. On s’est créé son propre environnement de travail (confort, déco, lumière, etc.).

En aménageant son temps de travail et son lieu, le stress est moindre et l’on peut profiter des moments de pause pour faire de l’exercice ou prendre le temps de mieux manger. Enfin, le temps trajet maison-travail-maison, source de stress et de fatigue est mis à profit pour sa famille ou la pratique d’une activité.

Au-delà du gain de productivité, pour l’entreprise, c’est aussi un calcul de coûts, comme ceux liés à l’exploitation des bureaux (loyer, eau, électricité, téléphonie, maintenance…), qui peuvent alors être réduits significativement. Et il semble que les entreprises qui offrent la possibilité du télétravail à leurs employés arrivent à les garder plus longtemps.

Télétravail : les mauvais côtés

L’isolement est le point négatif principal de l’expérience forcée du télétravail. Le bureau est un moment de socialisation et d’échanges pour ceux qui vivent seuls. Et pour ceux qui vivent en famille, ces moments de partage manquent. En ne prenant pas part à certaines discussions informelles, ou à ne pas avoir les informations cruciales en temps réel, un sentiment d’être mis de côté ou d’être laissé pour compte jaillit. Mais cela ne vaut que si le télétravail est total.

Être corvéable à merci et voir si les temps de repos non respectés sont aussi un côté négatif. Lors du contexte très particulier du confinement dur, il est apparu que les lieux dédiés au télétravail étaient inadaptés. Les distractions étaient nombreuses (enfants, corvées ménagères…). Souvent, les télétravailleurs avaient, soit du mal à se déconnecter de leur travail, soit ils devaient faire des heures supplémentaires pour rattraper le temps perdu dans la journée, essentiellement le temps passé à s’occuper des enfants. Cela aura permis d’illustrer grandement les mauvais côtés du télétravail, en oubliant qu’il s’est imposé, sans préavis et sans possibilité de se préparer.

Travail hybride : l’équilibre ?

Et bien oui, le télétravail a ses bons et ses mauvais côtés. Rien de nouveau ici. La nouveauté réside dans la possibilité de trouver un juste équilibre entre travail en présentiel et télétravail. Mélanger travail en présentiel et télétravail est la solution hybride qui risque de s’imposer à de nombreuses entreprises. La gestion de la présentation de cette solution est essentielle. Une réflexion commune sur la gestion du temps de travail dans l’entreprise est un bon point de départ. Cela palliera les effets négatifs d’isolement professionnel et social, tout en permettant aux employés d’être motivés, fidèles et productifs.

Discussions et concertations vont être nécessaires pour la mise en place de ce modèle hybride. L’encadrement peut ressentir une charge supplémentaire de travail avec cette nouvelle gestion du temps. Cela semble pourtant essentiel pour la cohésion des activités. Le télétravail devra reposer sur le principe du volontariat. Cela sera mieux perçu que s’il est imposé. D’autant qu’il faudra déterminer les jours (pas forcément librement choisis) où les employés doivent être présents au bureau, les employés devant s’adapter à un nouveau rythme de travail.

 Une étude menée en novembre 2020 montre que 90 % des actifs sont favorables au télétravail, une fois la pandémie passée. Et dans ce modèle hybride, 2 jours de télétravail par semaine seraient un équilibre idéal avec 3 jours au bureau. Il semble donc qu’entreprises comme employés ont tout à bénéficier à réfléchir ensemble sur la nouvelle gestion du temps de travail que présente le modèle hybride.

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