Photo Christian Scherrmann © DWS
Par Christian Scherrmann, économiste américain
En mai, les embauches ont connu un rebond inattendu avec 272.000 nouveaux emplois – une augmentation significative par rapport au chiffre révisé de 165.000 (initialement annoncé comme 175.000) en avril. Cette augmentation surprenante contraste fortement avec les attentes des investisseurs professionnels, qui ne prévoyaient que 165.000 nouveaux emplois. En outre, les salaires ont de nouveau augmenté un peu plus fortement, passant de 0,2% à 0,4% en comparaison mensuelle. Les secteurs qui avaient faibli en avril se sont redressés en mai.
Tout n’a cependant pas été positif. Le taux de chômage a légèrement augmenté, passant de 3,9% à 4%, et l’emploi total a diminué de 408.000. Sur ce total, 251.000 personnes ont quitté la population active, ce qui a entraîné une baisse du taux d’activité de 62,7% à 62,5%.
Le tableau général reste mitigé, car les embauches et l’emploi continuent de diverger. Malgré des embauches robustes, les indicateurs tels que les indices des directeurs d’achat et les offres d’emploi indiquent une détente sur les marchés du travail en mai. La baisse de l’emploi total et du taux de participation suggère que certaines personnes pourraient revenir sur le marché du travail dans les mois à venir, ce qui plaide en faveur d’une croissance salariale plus faible. En ce qui concerne les chiffres récents de l’immigration, il convient également de noter que le momentum sur le marché du travail est peut-être plus nuancé qu’il n’y paraît à première vue. Bien que les bonnes données sur les embauches semblent un peu moins trompeuses de ce point de vue, les banquiers centraux resteront probablement prudents quant à la croissance des salaires. Nous nous attendons toujours à ce que la Réserve fédérale abaisse ses taux d’intérêt au troisième trimestre, même si, pour l’instant, elle appuiera probablement à nouveau sur le bouton «sommeil» en fonction des données.
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