La question de l’inégalité sociale en matière de richesse est un sujet qui se place au cœur de nombreuses études au cours de ces dernières années. Ces inégalités se creusent de plus en plus dans les pays d’Europe et des Etats Unis mais également dans les pays comme la Russie, l’Inde et le Brésil. La distribution inégale de richesse forge le déséquilibre entre certaines couches sociales grevant l’écart entre riche et pauvres. Nos modèles de libre marché, suscitent la question de réexaminer l’idée d’un meilleur découpage des transactions. Le rôle des pouvoirs publics est majeur dans cette optique de recréer un certain équilibre afin de mieux répartir les richesses de manière plus équitable. Ainsi, la Suisse serait elle l’exemple en la matière ? Aurait-elle réussi le pari de devenir le paradis entre riches et pauvres ?
La Suisse profite d’un avantage non négligeable qu’est la grille des salaires plus élevée que dans la majorité des autres pays. Il est plus facile de vivre confortablement même avec un petit salaire que dans le reste du monde. En effet, la particularité de la Suisse fait d’elle un modèle qui dépasse le système scandinave, reposant sur un marché du travail flexible, un système d’enseignement dual et une démocratie semi directe qui permet de mettre en place notamment une fiscalité décentralisée.
Depuis l’année 2016, les chiffres ne cessent d’afficher une croissance continue. En effet, 1% des salariés ont gagné 12% du revenu total, là où une inégalité notable se faisait ressentir au cours des années précédentes sur les mêmes périodes. Les populations les moins riches ont vu croitre leur pouvoir d’achat de 18,6%, avec un nombre de fortunés ne cessant d’augmenter également. Ainsi l’inégalité existe toujours, mais la mobilité sociale est tout de même assurée ce qui rend les inégalités moins visibles.
La politique fiscale permet de constater une meilleure répartition de la distribution sociale créant ainsi un certain équilibre et notamment sur les finances des autorités locales. Paradoxalement, la Suisse propose un taux d’imposition des plus bas d’Europe ce qui attire les riches étrangers à venir s’installer sur son territoire. Malgré ce constat, la progression de la richesse reste croissante du fait d’une imposition des pouvoirs cantonaux et communaux faible sur les petites fortunes, qui s’alourdit sur les fortunes les plus importantes.
Ainsi l’objectif n’est pas de rendre les riches responsables des inégalités, mais de permettre une progression pour tous les ménages afin d’effacer le déséquilibre. L’imposition est d’ailleurs un point central au niveau de l’égalité puisque chaque ménage y contribue en fonction de la part qui lui incombe. Les dépenses publiques sont maitrisées et la gestion du pays tout entier est focalisée sur le désendettement.
Les ultras riches sont mal perçus dans l’opinion générale et font partie du centre des débats sur la répartition des richesses dans le monde moderne. En effet, on constate de plus en plus de millionnaires en Suisse. Cependant cette augmentation s’en va de même pour les ménages qui connaissent une croissance notable par habitant et par canton au cours des dernières années.
Le taux d’emploi suisse est élevé, soit 79% chez les 15-64 ans qui bénéficient d’un emploi alors qu’en France ce taux n’est qu’à 64%. Ce taux d’emploi exemplaire permet d’augmenter le niveau de revenu par habitant et par rapport aux autres pays, en dépit d’un coût de la vie plus élevé. Les salaires même les plus bas sont plus importants que les pays voisins ce qui profite à une large partie de la population, effaçant ainsi les clivages entre riches pauvres.
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