Photo U. Kastens ©
Par Ulrike Kastens, économiste Europe
Comme prévu, la déclaration de politique monétaire et la conférence de presse de la BCE n’ont réservé que peu de surprises. Après avoir réduit le taux de dépôt de 200 points de base à 2,0 %, la BCE a laissé ses taux d’intérêt directeurs inchangés en juillet. Interrogée à ce sujet, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a confirmé que la banque centrale maintenait le statu quo, adoptant une approche attentiste, mais bien positionnée dans cet environnement économique très incertain.
La BCE continuera donc à se baser sur les données disponibles, les décisions seront prises au cas par cas, sans engagement préalable sur une orientation précise de la politique monétaire. Sur la seule base de l’évolution économique et de l’inflation, il n’y a guère de marge pour une nouvelle baisse des taux d’intérêt. L’économie affiche des résultats meilleurs que prévu dans certains domaines et s’est révélée résistante malgré des risques importants. Le taux d’inflation se situe dans la fourchette visée par la banque centrale. Un éventuel passage en dessous de cet objectif, comme le montrent les projections pour 2026, ne doit pas être surinterprété. En fin de compte, ce qui compte, ce sont les perspectives à moyen terme de 2 %. Toutefois, la question de savoir s’il existe encore une marge pour de nouvelles baisses des taux d’intérêt dépendra en fin de compte de la politique tarifaire : quel sera le niveau des droits de douane ? Un accord sera-t-il rapidement trouvé pour réduire l’incertitude économique ? Quel sera l’effet de cet accord sur l’économie ? Tout reste incertain. Les données des prochaines semaines indiqueront si une baisse des taux d’intérêt est encore probable en septembre.
Retrouvez l’ensemble de nos articles Business