Dans les organisations, les discussions sur les performances des collaborateurs sont omniprésentes comme par exemple les compétences managériales des supérieurs. Bien entendu, être compétent est important car nous avons besoin de nos compétences pour accomplir notre travail et d’être motivé. Mais il existe un paradoxe : si nous ne nous permettons pas d’être incompétents, il y a des risques de ne pas arriver à l’excellence car en réalité les compétences sont les pires ennemies au changement. Ceci pour la simple raison que les personnes compétentes n’aiment pas passer pour des incompétentes !
Le Fast Magazine a récemment publié un article qui illustre ce paradoxe à travers la performance du chanteur Bob Dylan: « Bob Dylan est un musicien incompétent. D’année en année, de concerts en concerts, il est impossible de savoir à l’avance si sa performance va être à la hauteur de vos attentes. Parfois il surprend le monde avec sa maîtrise, son énergie et sa performance. Parfois il est juste médiocre. Et contrairement à un musicien compétent, Dylan n’interprète jamais une chanson de la même façon… Non, Dylan n’est pas compétent. Il est brillant »
D’autre part, si nous sommes très attachés à être compétents nous pouvons devenir des bons coachs, de bons managers … . Mais si nos ambitions sont de devenir d’excellents managers, nous devons prendre le risque d’être incompétents. Ce point est critique pour notre développement personnel qui est basé sur un processus d’intégration de composants de nous-mêmes. Dans un tel cas de figure nous partons incompétents et à force de nos expériences et nos études nous développons des compétences. En répétant ce processus nous réussissons à intégrer compétences et incompétences de façon naturelle afin d’arriver vers l’excellence.
Frank Stell, Consultant pour le magazine Le Monde Economique – Spécialiste en One-to-One Business Coaching et en développement des Soft Skills