Julie Lemoine: Un leadership qui conjugue volontarisme et humanité

26 février 2023

Julie Lemoine: Un leadership qui conjugue volontarisme et humanité

En 10 ans, Julie Lemoine s’est imposée comme l’un des visages de l’entreprise familiale Harsch, spécialisée dans le transport et le stockage d’œuvres d’art, le déménagement, et la gestion d’archives. Numéro 2 de l’entreprise, elle dirige la stratégie et pilote la conduite des projets… Un leadership qui conjugue volontarisme et humanité à la fois.

Lorsqu’on l’interroge sur les qualités d’un bon manager, Julie Lemoine place la barre très haut : « le leadership, le sens des responsabilités, l’empathie et un haut degré d’exigence ».  Autant de capacités qui doivent se nourrir les unes des autres, car elle en a la conviction : « être empathique mais sans exigence ne donne pas de résultat et l’inverse est également vrai ».

A en croire ses collaborateurs et à juger de ses résultats, Julie cocherait toutes les cases. Convaincue que la fonction managériale est la clé de voûte d’une entreprise, elle met ses convictions en pratique. Parmi les mots utilisés pour la décrire, les qualificatifs suivants reviennent comme autant de louanges : « bosseuse et fiable, toujours apte à trouver une solution, humaine, de bonne humeur et accessible ». Elle admet que « son apprentissage de la fonction managériale a été assez intense ; notre responsabilité touche à l’humain, si vous vous trompez c’est un humain qui en pâtit. Cela peut être lourd de conséquences ».

Entre les mains de la famille Harsch depuis trois générations, l’entreprise a fait sa mue. En 2015, le patriarche a cédé la main à sa fille, Isabelle, désormais CEO d’une maison qui compte 150 collaborateurs. Avec elle, on est passé d’un management traditionnel et vertical à une gouvernance plus proche d’un fonctionnement sur un modèle start up. Recrutée par Isabelle Harsch à un poste de junior, Julie a accompagné cette évolution et a grandi dans l’entreprise, y apportant des qualités d’agilité et d’adaptabilité. Elle-même reconnait avoir changé : « Il est difficile pour les gens qui me rencontrent aujourd’hui d’imaginer celle que j’étais à mon arrivée. Telle une timide repentie, j’ai développé beaucoup d’aisance et d’audace au fil des ans et des challenges ».

Rentrée très jeune chez Harsch, cette diplômée de Science-Po avait alors connu une seule expérience professionnelle, à la CMA-CGM, dans l’univers du shipping maritime. Avec son compagnon, elle s’était ensuite accordé une année de voyage en Australie, financée par des petits contrats successifs en fonction de leurs pérégrinations dans le pays.

Elle a désormais appris à mieux connaitre ce qui la fait vibrer, ces défis qu’elle aime relever, ces moments où elle est capable de donner le meilleur d’elle-même. « Je m’épanouis quand j’interviens sur une phase de transformation, lance-t-elle ; je suis moins intéressée par un quotidien plus tranquille ; ce n’est pas ce qui m’anime ».

Travail intense et fous rires

Dans ces moments de conduite du changement, Julie sait impliquer les équipes, les convaincre d’aller ensemble dans la même direction. Elle trouve facilement des relais. Elle joue de ses capacités d’influence, de diplomatie et de réseautage interne ; différentes cordes à son arc qui la conduisent à intervenir sur des questions transverses, à être sollicitée comme « point de contact pour mettre en relation, créer des synergies entre les différentes équipes ».

De fait, les défis sont multiples et il n’existe pas de journée type. Seul point commun, reconnait-elle, « beaucoup de dynamisme et des fous rires, une ambiance toujours agréable ; on travaille de façon intense. Entre nous, tout se passe bien, avec les clients aussi ; nous construisons des relations sur le long terme et nous nous considérons comme des partenaires ».

Lorsqu’on lui demande de quoi demain sera fait, Julie dresse à grands traits quelques fondamentaux : elle recherche constamment de nouveaux challenges, et s’avoue plus à l’aise dans le secteur privé que le public, dont la dimension « politique » lui conviendrait moins. Elle rappelle ce qu’elle aime faire : la mise en œuvre de stratégies de conquête de marchés, d’optimisation des processus, d’ouverture sur le digital.

Elle insiste aussi sur l’indispensable équilibre qu’elle a su construire entre sa vie professionnelle et la sphère privée. Deux petites filles sont nées depuis son arrivée chez Harsch. Elles ont aujourd’hui 7 et 5 ans et l’obligent à maintenir ce qu’elle considère « un équilibre sain, très bénéfique ». Deux enfants qui l’ont aussi aidée sur le plan managérial. Pour Julie « la vie personnelle nourrit beaucoup le manager que l’on devient ». La famille est un point d’équilibre indispensable et elle trouve une jolie expression pour décrire ces soirées ou weekends où elle retrouve les siens après des journées intenses : « je tire le rideau ». Julie tire le rideau mais se met volontiers aux fourneaux et ouvre grand sa porte pour savourer des moments entre amis ou en famille. Des moments ponctués là encore de joyeux fous rires !

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