Photos © Zion Kick-up Startups
10 février 2021
Interview de Lionel KOUCHOU – Chef de projets et Membre du Comité ZION KICK-UP STARTUPS – Organisateur du Salon International de l’Entrepreneuriat Africain
International Leader : Le Salon International de l’Entrepreneuriat Africain vient de fermer ses portes en Suisse à l’issue d’une semaine riche en enseignements. Quel est votre sentiment au terme de cette manifestation qui fut une grande première en Suisse ?
Lionel KOUCHOU : Bonjour et Merci de donner l’opportunité à ZION KICK-UP STARTUPS de parler du Salon International de l’Entrepreneuriat Africain qui s’est tenu en ligne depuis Lausanne du 16 au 20 Novembre 2020. Pour cette grande première en Suisse, il a fallu s’adapter aux mesures prises par les autorités, en basculant d’un Salon en présentiel réunissant des acteurs de toutes provenances, à un Salon 100% en ligne, un défi que nous avons su relever. Nous sommes très satisfaits d’avoir pu tenir cet évènement de grande qualité dans ce contexte de crise sanitaire et d’avoir atteint les objectifs que nous nous étions fixés.
International Leader : Le thème de cette première édition était « Bâtir l’Afrique que nous voulons, c’est POSSIBLE ! » Pourquoi ce choix de thème ?
Lionel KOUCHOU : L’Afrique a souvent été modelée à côté de la volonté des principaux concernés ; les Africains eux-mêmes. Or, ils constituent désormais une force, capable d’amener à réalisation cette Afrique désirée. En alignement avec l’agenda 2063 de l’Union Africaine, nous avons voulu pour cette première édition passer un message simple, fort et vrai pour qu’un autre regard soit porté sur l’Afrique, et pour que les différents acteurs notamment les Africains eux-mêmes et les amis de l’Afrique soient encore plus conscients des possibilités actuelles, et s’engagent ensemble à travailler pour valoriser les opportunités sur le continent. Nous croyons que le moment est propice pour un tel élan.
International Leader :Cette première édition a été couronnée de succès avec la présence d’intervenants de renom. Qu’est-ce qui justifie ce nouvel intérêt pour l’Afrique ?
Lionel KOUCHOU : L’Afrique en termes d’opportunités économiques a toujours été d’un grand intérêt quand on regarde à l’histoire. La relative saturation des marchés étrangers rend juste l’intérêt plus évident. Avec la mondialisation, les lignes ont bougé : les rapports entre Etats ont évolué, la jeune population africaine, notamment celle hors du continent est de plus en plus mature et consciente des enjeux économiques et géostratégiques, et du rôle qu’elle a à jouer. Les amis de l’Afrique, personnes avisées ou invités de renom ont nécessairement discerné et compris l’importance de faire aujourd’hui avec les Africains. C’est cette connexion que ZION KICK-UP STARTUPS est fière d’avoir pu mettre en place.
International Leader : Une des tables rondes avait pour thème « Que peut-on apprendre de l’Afrique ? Comment répondriez-vous à cette question ?
Lionel KOUCHOU : Les échanges entre entrepreneurs et consultants autour de la table-ronde ont permis de mettre en avant le fait que :
International Leader : Ce salon était l’opportunité de rencontrer l’Afrique dynamique et de créer des ponts pour des partenariats gagnant-gagnant. Mais l’Afrique est-elle prête ?
Lionel KOUCHOU : Avec une population jeune à plus de 70% contrairement au reste du monde, un sol et un sous-sol très riches, de nombreux Africains formés dans tous les domaines imaginables et avec une riche expérience à l’international même dans ce qu’on qualifie de « grandes entreprises mondiales », il est clair que l’Afrique dispose des ressources humaines, du savoir-faire et qu’elle est capable de mobiliser les finances nécessaires pour faire de belles et grandes réalisations. On le voit d’ailleurs déjà sur le terrain dans de nombreux pays.
L’accès à l’information et à la technologie permet en outre de gagner en temps sans avoir besoin de suivre le processus par lequel les autres continents sont passés. En plus, l’Afrique peut compter et s’appuyer non seulement sur sa diaspora, mais aussi sur des partenariats gagnant-gagnant avec des structures, des entreprises, des Etats qui ne la voient plus comme une pourvoyeuse de matières premières, une mendiante mais plutôt comme une alliée stratégique. Evidemment, il y a des manquements à corriger, qui sont d’autant plus nombreux si l’on s’obstine à utiliser des repères qui ne devraient pas en être pour l’Afrique. Cela passe par la formation, par une prise de conscience, un changement de mentalités. Œuvrer à cette transformation est la responsabilité de chaque enfant d’Afrique qui en a les moyens, d’ailleurs ils sont beaucoup plus nombreux qu’on ne le pense à se donner à cette tâche. Nous pouvons donc affirmer que l’Afrique est prête, qu’elle est même plutôt bien partie, et que nous sommes en Marche.
Retrouvez l’ensemble de nos Interviews ici