Mêlant gros œuvre, aménagements et équipements, les chantiers du GPE se caractérisent par une grande complexité. Pour répondre simultanément à de multiples défis dans les délais impartis, la SGP doit s’entourer de prestataires compétents, capables de penser cette complexité et de relever ces défis techniques et organisationnels, à l’écoute des attentes de la société.
Second volet de notre tour d’horizon (premier volet)
L’atout de l’interdisciplinarité
C’est par exemple le cas d’une major comme Vinci Construction, qui s’est vu notamment attribué le macro-lot T3C de la future ligne 15 de métro,entre Fort d’Issy-Vanves-Clamart et Villejuif-Louis Aragon. Pour ce chantier, Vinci Construction a mobilisé au sein d’un groupement ses filiales (Vinci Construction Grands Projets, Dodin Campenon Bernard, Vinci Construction France, Botte Fondations), ainsi que ses partenaires Spie batignolles génie civil et Spie Fondations.
Un cas particulièrement emblématique du projet de la SGP est celui du méga-lot de la ligne 16 (11), de 1,84 milliard d’euros, entre Saint-Denis Pleyel et Aulnay-sous-Bois, et dont les travaux devraient durer six ans. Il comprend le creusement de 20 km de tunnels, la construction de 5 gares et de 18 ouvrages annexes, ainsi que la pose des voies et des équipements ferroviaires. Unlot global (12), incluant pour la première fois le génie civil, la réalisation des gares, la pose des caténaires et des équipements linéaires, et qui nécessite précisément, pour éviter les dérives de coût liées à de possibles atermoiements techniques, une intégration maximale des compétences requises.
Ce marché a été attribué à un groupement piloté par Eiffage Génie civil et qui inclut Eiffage Rail, et TSO, le groupement faisant également appel à d’autres spécialistes comme Eiffage Énergie Systèmes pour les infrastructures électriques et la ventilation.
Regroupant structurellement les métiers du génie civil, du métal, de la route et du rail, Eiffage combine en effet l’ensemble des compétences pour concevoir et construire de grandes infrastructures de transport. Une expérience de l’interdisciplinarité soulignée par des chantiers complexes récents comme le TGV Bretagne Pays de Loire, ou encore le chantier Ariane VI en Guyane. « Ce qui est le plus emblématique, à la fois de notre expertise en ingénierie et de notre mode de fonctionnement, ce sont les projets complexes », explique ainsi Guillaume Sauvé (13), président d’Eiffage Génie Civil et d’Eiffage Métal. « Des défis complexes qui nécessitent de travailler en permanence en projet transverse, interdisciplinaire. Il faut réaliser l’interface, d’une part entre plusieurs métiers du BTP – le métal, le génie civil et le terrassement – et d’autre part entre ces métiers et les impératifs du client ».
« Le modèle d’Eiffage permet de gérer des projets exceptionnels », explique également Benoît de Ruffray (14), PDG d’Eiffage. « Notre leadership et notre mode d’organisation compacte nous permettent de gérer les risques inhérents à ces projets exceptionnels. Le défi, humain comme technique, est hors du commun et nous devons être capables de faire les bons choix rapidement ».
Des groupements attentifs aux parties prenantes et à l’ambition écologique du projet
La même logique prévaut pour le prolongement de la ligne 11 (15), pour le lot « T2C » (16), le tronçon le plus à l’Est de la ligne 15 Sud, ou encore pour le lot 17-1 (17) de la ligne 17, remportés par un groupement composé notamment des sociétés Demathieu Bard, NGE, Impresa Pizzarotti et Implenia. Autant de projets qui nécessitent une forte coordination et un dialogue poussé avec les acteurs locaux. Le projet de la Ligne 15, en particulier, est un chantier complexe exigeant expérience et souplesse. Parmi les défis à relever, outre les challenges techniques et de coordination avec les autres acteurs impliqués, les relations avec les riverains ont fait l’objet d’une attention particulière.
« Notre forte contribution, depuis le début, au chantier du Grand Paris Express, nous permet de démontrer notre capacité à nouer des partenariats avec des sociétés européennes d’envergure pour répondre à des projets de grande échelle », expliquent les dirigeants de Demathieu Bard (18), René Simon, président du directoire, et Franck Becherel, directeur général en charge de la construction.
Les acteurs du BTP sont également pleinement conscients qu’au-delà des chantiers dont ils ont la charge, leur rôle est d’accompagner la transition écologique des villes et des territoires et de participer aux transformations de notre société. « En tant qu’acteur de la conduite de travaux souterrains, nous participons à la transition des territoires désireux de s’équiper d’infrastructures urbaines propres et écologiques », soulignent ainsi les dirigeants de Demathieu Bard.
Le projet du Grand Paris Express est en effet, comme le souligne Jean-François Monteils (19), « l’un des principaux projets écologiques en Europe qui va permettre de lutter massivement contre le dérèglement climatique. En apportant une offre puissante de mobilité collective et en créant les conditions d’un aménagement durable des territoires de la métropole, le nouveau métro permettra en effet de réduire de manière significative le niveau des émissions de gaz à effet de serre ».
Sources :
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