Le Grand Paris Express, plus grand projet urbain d’Europe, est devenu une réalité. Aujourd’hui, les chantiers tournent à plein régime et les deux tiers du projet sont déjà engagés. Les derniers marchés de travaux seront attribués en 2022 et en 2023, pour une mise en service progressive du nouveau métro entre 2024 et 2030. Premier volet de notre tour d’horizon.
Premier volet de notre tour d’horizon (deuxième volet)
Avec ses 200 km de lignes de métro automatique et ses 68 gares, le Grand Paris Express (GPE) est le plus grand projet urbain en Europe. En doublant l’offre de transports publics dans la région la plus peuplée d’Europe, il permettra à terme à trois millions de voyageurs de se déplacer dans la métropole parisienne, de bénéficier de nouveaux itinéraires, de gagner en fiabilité, en temps et en confort. Il permettra en particulier de désenclaver les territoires franciliens les plus mal desservis.
Mais, plus qu’un grand projet de transport, il s’agit bien d’un projet global d’aménagement du territoire francilien (1). Les nouvelles gares seront en effet accompagnées d’une offre de logements conséquente, afin de relier les bassins d’emplois entre eux et de rapprocher les franciliens de leurs lieux de travail. Selon la note de conjoncture de mars 2021 (2) de l’Observatoire Régional du Foncier, 94 % des terrains vendus en 2019 autour des futures gares du GPE sont occupés par de l’habitation et font l’objet d’opérations de renouvellement urbain. Reconstruire ainsi la ville sur la ville permet de réduire l’étalement urbain.
Aujourd’hui, « le Grand Paris Express n’est plus un mythe, il devient réalité », constate Stéphane Beaudet (3), vice-président du Conseil régional d’Île-de-France en charge des Transports. Les quatre nouvelles lignes du Grand Paris Express (15, 16, 17 et 18), ainsi que la ligne 14 prolongée au nord et au sud, se connectent au réseau de transport existant. « Le Grand Paris Express n’est pas un système autonome. Il vient s’accrocher au système préexistant pour créer une interconnexion globale », souligne ainsi Stéphane Beaudet.
« Le Grand Paris Express est le plus grand projet d’infrastructure en Europe et nous sommes à mi-chemin de sa construction », précise Jean-François Monteils (5), président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP). « Les chantiers tournent à plein régime. Les deux tiers du projet sont aujourd’hui en travaux. Et entre 2024 et 2030, le nouveau métro du Grand Paris sera mis en service progressivement ».
L’aventure continue donc, avec l’attribution prochaine, en 2022 et 2023, des quatre marchés de conception-réalisation pour la construction des lignes 15 Ouest et 15 Est (6), dont lamise en service est prévue à l’horizon 2030. La consultation pour le deuxième segment de la ligne 15 Est, entre Saint-Ouen et Bobigny, a en effet été lancé par la SGP en septembre 2021, le dialogue compétitif avec les différents groupements candidats devant durer environ deux ans. Ce lot comprend la construction de 6 kilomètres de tunnel, ainsi que la création de quatre gares (Stade de France, Mairie d’Aubervilliers, Fort d’Aubervilliers et Drancy-Bobigny). Rappelons que le premier marché de conception-réalisation de cette ligne 15 Est, pour le tronçon allant de Champigny-Centre à Bobigny, avait été lancé en décembre 2020 (7)… Et que les deux marchés de la ligne 15 Ouest ont été ouverts en septembre 2020 (8) pour le segment entre Sèvres et Courbevoie et en mars 2021 (9) pour le tronçon reliant Bécon-les-Bruyères et Saint-Denis-Pleyel.
À ce jour, 21 tunneliers ont déjà été baptisés et plus de 70 km de tunnel creusés. Quelque 21,5 milliards d’euros ont déjà été levés depuis 2018, soit 60 % du financement du projet. La SGP peut ainsi maintenir un rythme d’investissement de 4 à 5 milliards d’eurospar an, au profit du dynamisme économique du pays, des entreprises et de l’emploi.
Si les majors du BTP françaises – Eiffage, Vinci, Bouygues – sont largement impliquées sur les chantiers du GPE, de nombreuses ETI, PME ou TPE participent également aux travaux. Près de 4.500 entreprises (10) sont ainsi déjà intervenues sur les chantiers du GPE, dont plus de 3.500 PME et TPE, près de 2.000 d’entre elles étant situées en Ile-de-France. Environ 7.700 compagnons sont aujourd’hui mobilisés sur les chantiers. Par ailleurs, le Grand Paris Express est un puissant vecteur d’insertion pour des personnes éloignées de l’emploi : plus de 2.600 personnes en insertion sont intervenues sur les chantiers depuis le début des travaux, réalisant plus de 2,5 millions d’heures cumulées depuis le début des travaux. La SGP a en effet fait le choix d’inscrire dans ses marchés une clause demandant aux entreprises de génie civil de faire réaliser au moins 20 % du montant du marché à des TPE/PME, ainsi qu’une clause d’insertion, réservant au moins 10 % des heures travaillées à des personnes éloignées de l’emploi.
Les exigences de la SGP et les innovations introduites sur les chantiers du GPE portent également sur la sécurité et la prévention, le numérique et la construction bas carbone. La SGP s’est ainsi engagée à réduire de 25 % les émissions de gaz à effet de serre sur ses chantiers et a réussi à valoriser 48,5 % de ses déblais (sur 21,6 millions de tonnes de terres excavées).
Sources :
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