En plus de capter toutes les richesses, 1% de la population mondiale la plus aisée pollue deux fois plus que le reste des habitants du globe. C’est ce que dénonce un nouveau rapport de l’ONU, qui accuse les personnes gagnant beaucoup d’argent de ne pas se préoccuper des ressources et de l’énergie qu’elles gaspillent. L’enquête menée par la prestigieuse commission de Cambridge sur le climat, démontre que les riches se soucient peu de leur environnement. Ils aiment se montrer dans leur gros SUV, et quand ils ne sont pas au volant de leurs bolides, ils prennent l’avion même sur de courtes distances.
L’étude insiste sur le fait que la préservation de la planète est l’affaire de tous et surtout des gens fortunés qui possèdent largement les moyens d’isoler leurs habitations par exemple, ou de faire poser des panneaux photovoltaïques.
Evidemment, quelques millionnaires prennent conscience du changement climatique. Certains agissent même pour la nature, en participant via leurs entreprises à des programmes de reboisement des forêts ou des actions de sensibilisation au zéro déchet. Surement pour se donner bonne conscience, puisque les hommes d’affaires ou les patrons de ces grands groupes polluent toujours autant en prenant les transports qui émettent le plus de CO² dans l’atmosphère. Seuls les plus démunis et les classes moyennes supportent le cout financier de la transition écologique. En effet, le citoyen lambda des pays industrialisés participe activement à la sauvegarde de son cadre de vie ou à l’usage qu’il fait des ressources de cette terre.
Pauvres est un terme générique, qui englobe les plus démunis, les ouvriers et les classes moyennes. Les dirigeants de ce monde mettent en place des politiques incitant fortement à ces populations de lutter contre le gaspillage énergétique. On dira par exemple au cadre qui gagne 3000 euros par mois qu’il doit se déplacer en voiture électrique dorénavant, en prenant à sa charge bien entendu le surcout que représente ce nouveau mode de transport.
Quant à la femme de ménage qui gagne tout juste le salaire minimum, soit 1000 euros net environ, elle devra obligatoirement trier ses déchets, réduire ses emballages et opter pour un mode de chauffage écologique dont l’installation induit forcément des dépenses supplémentaires. On le voit, une partie de la population ne rechigne pas à agir contre le gaspi même si cela demande des efforts financiers. Mais force est de constater que ce sont toujours les mêmes qui se sacrifient.
En taxant les plus pauvres et en les culpabilisant, les gouvernements contribuent très largement à creuser ces inégalités entre pauvres et riches en termes d’émissions de dioxyde carbone. L’OXFAM dénonce également la responsabilité des élites à polluer plus que le reste des habitants de cette terre. L’organisation qui lutte justement contre les écarts de traitement entre humains, indique dans son rapport publié en 2020 que 50% des émissions de CO² étaient le fait d’une minorité, celle de plus fortunés, qui ne représente que 1 à 10% maximum de la population mondiale.
Les mesures de confinement et le ralentissement de l’activité des hommes dus au coronavirus a permis à la planète de souffler un peu. On se souvient tous de ces images à la télévision l’année dernière où l’on voyait des grandes villes sans âme qui vive dans les rues mais avec des horizons nets, sans pollution. Alors qu’en temps normal, une brume permanente surplombe l’atmosphère de ces mêmes métropoles, limitant la visibilité à quelques centaines de mètres seulement. Ce smog, provoqué par les émanations des industries urbaines provoquent le décès de milliers de personnes chaque année. Et bien entendu, ce sont les plus précaires qui en subissent les conséquences, ceux qui viennent chercher du travail dans ces villes surpeuplées, et qui n’ont aucun moyen de s’en échapper.
Avec le recul de la pandémie de Covid-19, les économies retrouvent leur niveau de 2019, avec pour incidences une hausse très nette des agents polluants dans l’atmosphère. Une prise de conscience doit intervenir auprès des plus fortunés. Si ces derniers ne prennent pas la pleine mesure des enjeux climatiques, la température pourrait augmenter au-delà de 1.5°C d’ici 2030. Les différentes ONG qui œuvrent pour le climat sont unanimes pour taxer les objets de luxe et les transports comme les jets privés très prisés par les magnats de la finance notamment. Seule la mise en place de ces mesures drastiques pourrait maintenir une augmentation du réchauffement de la température moyenne à un niveau raisonnable.
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