Corporate Credit Snapshot février 2022

10 mars 2022

Corporate Credit Snapshot février 2022

Conclusions du Corporate Credit Snapshot février 2022 de Muzinich & Co

  • Les marchés mondiaux du crédit ont été dramatiquement affectés par l’invasion russe en Ukraine. S’il n’y avait pas eu la guerre, le mois de février aurait été entièrement consacré aux taux.
  • La première moitié du mois a été marquée par des inquiétudes croissantes concernant l’inflation et la crainte que la Réserve fédérale (Fed) ne doive agir de manière agressive pour augmenter les taux d’intérêt et retirer les mesures de relance. Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les US Treasuries se sont redressés.
  • La situation a radicalement changé pour la BCE compte tenu de l’évolution de la situation en Ukraine et l’on s’attend généralement à ce que la BCE reporte son projet de retrait des mesures d’adaptation.
  • Le G7 a imposé des restrictions à la Banque centrale de Russie, notamment en déconnectant certaines banques russes du système de messagerie financière SWIFT et en sanctionnant les principaux dirigeants russes.

US

La guerre en Ukraine a eu un impact considérable sur le sentiment des marchés à revenu fixe.  S’il n’y avait pas eu la guerre, le mois de février aurait été entièrement consacré aux taux. Tous les titres à revenu fixe américains ont baissé ce mois-ci, les titres US Investment Grade (IG) affichant les plus fortes baisses et Treasuries, bien que négatives elles aussi, se sont redressées vers la fin du mois, les investisseurs se réfugiant dans la sécurité relative des obligations d’État. La première moitié du mois a été marquée par des inquiétudes croissantes concernant l’inflation et la crainte que la Réserve fédérale (Fed) ne doive agir de manière agressive pour augmenter les taux d’intérêt et retirer les mesures de relance. Les investisseurs prévoyaient que la Fed augmenterait ses taux de 50 points de base. Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les US Treasuries se sont redressées. Les marchés des nouvelles émissions IG et High Yield (HY) étaient ouverts, bien qu’en baisse par rapport aux niveaux d’émission de 2021. Nous avons toutefois constaté une augmentation des concessions, les prix des nouvelles émissions sur les deux marchés étant plus élevés, ce qui reflète le nouvel environnement. Alors que les spreads se sont élargis pour les entreprises IG et HY, les spreads HY restent à l’intérieur de leur médiane à long terme tandis que IG se négocie à sa médiane à long terme.

Europe

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a eu raison des taux en février, entraînant un recul de tous les segments du marché européen des titres à revenu fixe. Dans la première moitié du mois, les taux ont été le moteur des rendements, car on s’attendait à ce que, compte tenu des pressions inflationnistes, la Banque centrale européenne (BCE) se montre belliciste lors de sa réunion de mars, annonce la fin de son programme d’achat d’actifs et signale sa volonté de relever les taux. La situation a radicalement changé pour la BCE compte tenu de l’évolution de la situation en Ukraine et l’on s’attend généralement à ce que la BCE retarde son projet de retrait des mesures d’adaptation. Les émissions de titres de Investment Grade (IG) et High Yield (HY) ont été limitées en février et, bien que les sorties aient été modestes, les ventes ont été très ordonnées. Il est important de souligner que la Russie est membre des indices EM, émettant généralement en dollars américains, et que la seule exposition russe dans les indices européens est constituée d’émissions libellées en euros qui ne représentent que 0,15 % du marché européen au sens large (ICE BofA ML Euro HY Constrained Index – HEC0).

ME

Les marchés émergents (ME) ont reculé en février, principalement en raison des préoccupations géopolitiques qui ont conduit à l’invasion de l’Ukraine par la Russie à la fin du mois. Au cours de la première moitié du mois, les rendements des marchés émergents ont également été influencés par les taux, compte tenu de la pression inflationniste persistante et des inquiétudes quant à la nécessité pour la Fed d’agir de manière agressive en augmentant les taux et en retirant ses mesures de relance. Toutefois, à la suite de l’invasion russe, les obligations d’État aux États-Unis et en Europe se sont redressées et les prix du pétrole ont augmenté, les investisseurs évaluant les implications économiques mondiales de la guerre. Les gros titres se sont concentrés sur la menace que représente la crise russo-ukrainienne pour la reprise mondiale, ainsi que sur son potentiel d’amplification d’autres chocs, alors que les États-Unis et leurs alliés ont intensifié leurs efforts pour isoler Moscou. La Russie a doublé ses taux d’intérêt et les récentes sanctions ont fait plonger le rouble. Dans le même temps, les obligations russes ont chuté, les investisseurs se préparant à l’éventualité d’un défaut de paiement de la dette du pays pour la première fois depuis 1998 (Source : The Financial Times, 28 février 2022). Les marchés du crédit ont chuté dans le monde entier à la suite de l’annonce d’un renforcement des sanctions, tandis que le G7 a imposé des restrictions à la Banque centrale de Russie, notamment en déconnectant certaines banques russes du système de messagerie financière SWIFT et en sanctionnant des dirigeants russes clés.

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