Par Georgios Leontaris, Chief Investment Officer, EMEA et Suisse chez HSBC Global Private Banking
La BCE devrait réduire ses taux de 25 points de base ce jeudi, ramenant la facilité de dépôt à 3,25 %
- Après tout, l’inflation globale de la zone euro a chuté en dessous de 2 % pour la première fois depuis plus de trois ans. Même si une hausse temporaire est à prévoir en raison d’effets de base moins favorables au cours des prochains mois, les responsables politiques se sont montrés plus confiants quant à la possibilité d’atteindre durablement l’objectif de 2 % au cours du second semestre de l’année prochaine, tout en s’attendant à un nouveau ralentissement de la croissance des salaires, ce qui atténuera les pressions potentielles sur les prix dans un deuxième temps.
- Les comptes rendus de la réunion de septembre de la BCE ont également souligné le risque d’une inflation inférieure aux attentes si la croissance économique devait décevoir les prévisions. Alors que l’économie allemande flirte déjà avec la récession et que les enquêtes de confiance sont modérées, les risques pour la croissance pourraient provenir de l’incertitude géopolitique et de l’escalade tarifaire en fonction du résultat des élections américaines.
Pour nous, une baisse des taux de la BCE en octobre semble être une « affaire réglée »
- Nous continuons à prévoir une nouvelle baisse lors de la réunion de décembre, même s’il est peu probable que la BCE s’engage sur une voie prédéterminée et qu’il faut s’attendre à ce qu’elle réitère son approche dépendante des données et de chaque réunion dans ses décisions politiques. L’attention des investisseurs sera principalement tournée vers la conférence de presse de jeudi de la BCE, en particulier en ce qui concerne tout langage qui pourrait être perçu comme approuvant une nouvelle réduction en décembre et une réévaluation de l’équilibre des risques économiques à l’avenir.
- Il convient de souligner que la prochaine réunion de la BCE sera la première après la réduction de 50 points de base décidée par la Fed et qu’elle aura lieu environ trois semaines avant les élections américaines. Bien que les investisseurs soient très attentifs aux développements de l’autre côté de l’Atlantique et à l’impact qu’ils pourraient avoir sur les économies européennes, il est peu probable que la conférence de la BCE discute ouvertement et longuement des implications possibles des élections américaines, d’autant plus que la course est si serrée à ce stade. La conférence de décembre pourrait être plus intéressante à cet égard, car la BCE mettrait à jour ses projections macroéconomiques et pourrait avoir une idée plus claire de l’orientation de la politique étrangère et des implications commerciales avec son principal partenaire économique.
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