Comment l’exemplarité du leader stimule-t-il l’engagement de ses équipes ?

18 juillet 2021

Comment l’exemplarité du leader stimule-t-il l’engagement de ses équipes ?

L’exemplarité, en plus d’être une valeur est un outil de management à la portée d’une entreprise ou à mettre en œuvre au sein d’une équipe. Ainsi, les personnes qui occupent un poste de responsabilité comme les managers ou une position de dirigeant doivent savoir, à travers leurs propres comportements impacter leurs collaborateurs.

En gestion des ressources humaines, on attend souvent du leader qu’il donne l’exemple, qu’il se montre plus ou moins irréprochable ou, à défaut d’être parfait, qu’il cultive une intention éthique. L’exemplarité en management se mesure avec la ponctualité, l’esprit d’équipe, la réactivité, la politesse et la sensibilité aux difficultés rencontrées par les collaborateurs dans leurs tâches.
Il est attendu des managers qu’il ait le sens des responsabilités et des prises d’initiatives. Ce que le bon manager attend de son collaborateur, c’est ce qu’il fait lui-même. C’est pourquoi, il est essentiel que l’exemplarité soit une valeur contigüe à l’esprit entrepreneurial.

L’exemplarité, une combinaison de loyauté et de responsabilité

Le mimétisme est une culture commune qui sert de fondement à toutes les entreprises. C’est pourquoi, par pur réflexe, les collaborateurs reproduisent les faits et gestes de leur leader. La plupart du temps, les comportements du responsable s’érigent en normes. Un manager est un leader qui doit se forger la conscience d’être un miroir pour ses collaborateurs. À ce titre, il doit se perfectionner pour atteindre ses objectifs. La légitimité d’un manager est la conséquence de la relation de confiance qu’il a su installer entre ses préposés et lui-même, et la façon dont il parvient à leur inspirer le respect. Il n’y a qu’un seul secret pour forcer admiration et respect de ses collaborateurs : c’est être soi-même exemplaire sur les qualités attendues des autres.

La qualité de la vie, professionnelle et par conséquent personnelle, d’un salarié dépend en grande partie de ses responsables hiérarchiques. Il devient le produit des actions de son manager ou de toutes ces personnes qui détiennent un pouvoir de décision dans l’entreprise. C’est justement en fonction des comportements d’une personne qu’il décidera de lui faire confiance ou non. Aussi, comme le stipule bien cette loi du cosmos, l’on récolte que ce que l’on sème. Il existe donc une sorte de miroir entre les deux : l’employé renvoie à son employeur l’image que ce dernier a de lui ; vis-versa.

Cependant, l’exemplarité ne devrait pas être élevée au rang de perfection. Il n’est pas demandé aux managers d’être parfaits. Il s’agit plutôt d’une question d’authenticité et de conscience, et de pouvoir faire la part entre sa personne et l’entreprise. Le premier rôle d’un manager performant au sein d’un cadre social est d’adresser par habitude, un message de conscience de travail.

Prendre des décisions et donner des ordres pourraient se révéler très vite insuffisants pour espérer l’agilité attendue de ses collaborateurs. En matière de business, les actions priment sur la parole.

Le minimum serait donc de croire en la capacité des autres membres de l’organisation de comprendre les enjeux, de prendre conscience des difficultés et savoir qu’ils ne sont pas seuls à devoir se sacrifier mais que leur responsable est à leurs côtés : l’esprit d’équipe.

L’exemplarité, performance de l’équipe

L’instauration de la pratique de l’exemplarité dans une entreprise, en termes de respect, de fiabilité, de réactivité et de ponctualité génère au sein de l’organisation la réciprocité de la confiance et un développement efficace tant, au niveau personnel que collectif. Entre un chef de projet qui dicte les objectifs et se contente d’espérer les résultats et celui qui se met en action pour montrer à ses collaborateurs les directives du travail, les retours ne seront visiblement pas similaires. Le second bénéficiera d’un fort engagement de son équipe. D’ailleurs, en fonction de son comportement, il crée de nouvelles habitudes de travail et d’apprentissage chez ses collaborateurs.

Certes, tout le monde ne peut pas réagir pareillement. Chacun répondra de son expérience, de son style. L’exemplarité est ainsi une option de singularité managériale, de préférence. Il existe autant de manières, de techniques de gestion des affaires managériales. Toutefois, l’objectif reste inchangé et consiste à sculpter chez les autres membres de son organisation les bonnes pratiques et surtout susciter chez eux, l’envie et le goût de travailler en équipe.

Ainsi, avant de soumettre les règles et le cadre aux collaborateurs, le manager doit pourvoir commencer par les respecter. Avoir le sens de l’humilité et savoir reconnaître ses erreurs ou ses limites et avoir une posture de loyauté à l’égard de l’organisation, sont l’essence même de l’exemplarité.

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