Les managers et autres décisionnaires évoluent dans un environnement en constante mutation. Le rôle du manager a considérablement évolué au cours des dernières années et aujourd’hui, ce dernier ne donne plus d’ordre sans explications. En effet, le rôle du manager est de convaincre ses collaborateurs du bien fondé de ses prises de décision et obtenir un consensus au regard de celles-ci. Les décisions difficiles surviennent dans les zones grises, dans des situations où après avoir déployé tous les efforts possibles, vous ne savez toujours pas quoi faire. Il est fréquent d’être paralysé devant une prise de décision compliquée. Pourtant, en tant que CEO ou manager, il est capital de savoir employer son jugement et de statuer. Voici 3 pistes de réflexion pouvant vous aider à prendre une décision de manière réfléchie.
La capacité de jugement se définit comme la capacité d’un individu à analyser les faits et possibilités d’interventions en prenant en compte les critères importants et en pesant le pour et le contre. Faire preuve de discernement, c’est se servir de sa réflexion, de ses expériences passées et de ses sentiments pour prendre une décision réfléchie. Avoir une bonne capacité de jugement est une qualité que nombre de professionnels aimeraient posséder.
Mais qu’est-ce qu’une bonne décision ? Il y a autant de bonnes et de mauvaises décisions que d’humains sur cette Terre. Une bonne décision apparaît comme une réponse cohérente à un problème, en fonction des éléments dont vous disposez pour le résoudre. Une décision parfaite n’existe pas, un bon manager est celui qui fait au mieux, en tenant compte des conséquences possibles sur chacune des parties prenantes.
Toute la difficulté d’une prise de décision réside dans le fait qu’il est impossible de savoir à l’avance si l’option choisie est la bonne. En effet, rares sont les décisions qui aboutissent à une certitude – pour le décisionnaire – d’avoir fait le bon choix. Mais en réfléchissant aux conséquences de chacune des options à l’avance, vous saurez que vous avez abordé le problème de manière appropriée et que votre décision était réfléchie, au regard des éléments dont vous disposiez à ce moment-là. L’important est que vous preniez le temps d’analyser les différentes options dans une optique humaniste.
Vous pouvez mettre en place un arbre de décision en dressant la liste de tous les mouvements éventuels et de toutes les conséquences possibles, ou désigner quelques « avocats du diable » pour trouver des failles dans votre logique de raisonnement. Cela vous évitera de tirer des conclusions trop rapidement et de vous laisser influencer par la pensée de groupe. Pensez également à calculer les coûts économiques et les risques de chacune des options envisagées. Quantifier est la meilleure façon de prendre une décision objective.
En tant que parents, enfants et salariés, nous avons tous des devoirs et obligations. Les managers ont des devoirs envers un certain nombre de parties prenantes : collaborateurs et actionnaires. Mais comment déterminer précisément ce que ces obligations vous contraignent à faire dans une situation donnée ?
Les philosophes ont apporté le concept de « l’imagination morale ». Cela implique de sortir de votre zone de confort, de prendre conscience de vos préjugés et, surtout, de vous mettre à place de l’intégralité des parties prenantes. Comment souhaiteriez-vous être pris en compte ? Qu’est ce que vous trouveriez injuste ? Juste ? Quels droits penseriez-vous avoir ? Comment réagiriez-vous si la décision A était prise ? Si la décision B était prise ? Vous pouvez parler directement aux personnes qui seront affectées, positivement comme négativement, par votre décision. En plus de prendre en compte le bien-être et les intérêts des parties prenantes, vous devez considérer l’impact économique de votre décision.
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