Interview de Yelena Ganshof consultante en image.
Monde Economique : Vous êtes issue du secteur des relations internationales et de la finance Comment êtes-vous devenue consultante en image?
Yelena Ganshof : Je suis devenue consultante en image parce que, j’ai toujours été fascinée par l’univers de la mode, de l’art et de l’esthétique. Selon moi, cette passion m’a été communiquée par mon grand-père. Ce dernier qui aimait la couture passait une bonne partie de son temps libre à confectionner des costumes de scène pour des artistes. Je pense que c’est cette fascination qui plus tard, à l’occasion d’une reconversion professionnelle, m’a amené à créer et développer avec succès une marque de vêtement à Singapour. C’est à cette époque que j’ai commencé à envisager sérieusement de devenir consultante en image, puisque je me suis instinctivement intéressée à toutes les disciplines nécessaires et suffisantes à maitriser, pour mettre en valeur les mannequins qui portaient les créations dont j’étais en charge de la promotion. C’est ainsi que je me suis initiée à la coiffure, au maquillage, à la morphologie, à la colorimétrie et bien sûr à la psychologie. Et comme je ne fais jamais les choses à moitié, j’ai même obtenu une certification en ce domaine au London Image Institute.
Monde Economique : Généralement on dit que le relooking est un caprice de riches. Cette croyance populaire est-elle encore fondée ?
Yelena Ganshof : C’est sûr que cela fut vrai à une certaine époque. Mais aujourd’hui, il faut se rendre à l’évidence la situation a énormément changé. Parmi les clients qui nous consultent, il y a une proportion non négligeable de salariés en transition de carrière ou de vie. Ceci s’explique par le fait que nous vivons une époque où l’emploi à vie est devenu une exception. De nos jours un salarié peut être amené à changer d’activité professionnelle plusieurs fois dans sa vie. Cependant, chaque fois qu’il va devoir changer d’activité professionnelle, pour se faire reconnaitre dans sa nouvelle fonction, il lui faudra adopter les codes vestimentaires et culturels inhérents à son nouveau secteur d’activité. C’est pour cela, que très souvent, le conseiller en image est celui que l’on sollicite après un bilan de compétences. A côté de cela nous nous occupons également des personnes qui veulent écrire un autre chapitre de leur vie affective, Il s’agit là d’hommes et de femmes qui veulent réapprendre à séduire afin de retenir l’attention du compagnon idéal aux regards de leurs préférences.
Monde Economique : Il y a beaucoup de concurrence dans votre secteur. En quoi vous distinguez vous de vos concurrents ?
Yelena Ganshof : La plupart du temps on vient me consulter parce que les conseils que je prodigue font partie de mon vécu et que de plus je peux travailler dans plusieurs langues comme l’anglais, le français et le russe. Nombreux sont ceux qui m’apprécient à cause du fait que derrière la conseillère en image se cache une mentore. En effet, dans mon portefeuille de clientèle, j’ai beaucoup de personnes qui viennent me consulter parce qu’elles envisagent de faire carrière dans une organisation internationale ou une multinationale. Ces dernières font appel à moi parce qu’elles savent que j’ai eu l’occasion d’étudier et de travailler aux Etats Unis, en Russie, à Singapour et en Suisse. Autant de pays où on ne peut faire carrière si on ne tient pas compte des disparités culturelles. Par exemple si vous êtes en poste à Moscou, vous devrez apprendre à ne jamais offrir un bouquet de fleurs contenant un nombre pair de fleurs. Un tel cadeau est annonciateur de fin prochaine. Il en est de même en Chine où il ne faut jamais offrir une horloge à un convive. Un tel présent est également synonyme de mort. N’oubliez surtout pas que la couleur blanche dans certains pays est réservée au deuil.
Monde Economique : Pour certains une consultante en image est une coache et pour d’autres une thérapeute. A votre avis qu’en est-il vraiment ?
Yelena Ganshof : Qu’on le veuille ou non, même si je suis amenée à donner des conseils dans le cadre de mon métier, je pense qu’une bonne partie de mon travail s’apparente à celui d’une coache. Ceci tout simplement parce qu’en matière de conseil en image, il n’y a pas de changement durable sans prise de conscience. En effet dans mon métier pour construire, on doit fréquemment déconstruire puisque l’identité vestimentaire d’un individu est fonction du milieu social dans lequel il évolue à l’instant t. C’est pour cela que lorsque j’accompagne un client en phase de transition sociale, je commence souventes fois par lui poser les questions suivantes : votre tenue vestimentaire est-elle le reflet de la personne que vous souhaitez être aujourd’hui ? Comment les autres vous perçoivent à travers vos vêtements ? Ce questionnement initial est très important, parce que jamais un artisan talentueux n’acceptera de changer sa garde-robe pour adopter le rôle de patron, s’il n’a pas conscience qu’à l’origine d’une telle initiative il y a la survie de son entreprise.
Monde Economique : Dans notre société beaucoup de personnes sont malheureuses. Selon vous quel est le secret du bonheur ?
Yelena Ganshof : On est toujours heureux quand on partage sa vie avec quelqu’un que l’on aime et que l’on exerce un métier passionnant, car c’est toujours l’amour et la passion qui nous aident à relever l’ensemble des défis qui jalonnent la route qui nous mène au succès. En ce qui me concerne, c’est parce que j’adore aider les autres que je suis devenue consultante en image.
Yelena Ganshof
Conseil en image
Tel : 079 906 84 25
Photo prise à l’hôtel Royal Savoy de Lausanne