Alors que de plus en plus d’entreprises voient la confiance comme un « actif » à part entière, seulement la moitié des salariés disent avoir confiance en la capacité stratégique et opérationnelle de leur manager. Revenons sur certains concepts avant de voir ce qu’est le management de confiance. Et ce qu’il se passe lorsque celle-ci disparaît.
Manager et leader ne sont pas synonymes.
Le manager est nommé à cette position et donc reçoit une promotion. De par ses expériences, il saura gérer son service et son équipe. Ses compétences, acquises par l’expérience, sont des hard skills dans son domaine particulier. Il les maîtrise très certainement puisqu’il a obtenu cette promotion. Mais il ne possède peut-être pas les soft skills nécessaires à la gestion humaine de son service et peut s’avérer un mauvais manger.
Personnalité qui inspire, aide les autres, donne des conseils ou prend des initiatives, c’est celui qui sait prendre une décision. C’est-à-dire que tout un chacun peut rassembler des qualités de leadership. Il s’agit-là d’une volonté personnelle. Alors que le manager pourra réaliser des objectifs avec son équipe, le leader pourra, lui, provoquer l’inspiration de son équipe à le suivre sur le long terme.
Il serait difficile ici d’en faire le tour en quelques mots alors que depuis l’Antiquité, philosophes, intellectuels et autres sociologues se penchent sur la question. On peut tout de même brièvement dire que la confiance est la base de toute relation humaine. Ou autrement dit, mes intérêts sont partiellement liés aux intérêts d’un autre, qui considérera alors une partie de mes intérêts comme les siens.
Ainsi la confiance fonctionne dans les deux sens. Et au sein d’une entreprise, le manager devra faire confiance à son équipe. Et l’équipe devra avoir confiance en son manger. Il n’y a rien de volontaire ici. Chaque partie doit apporter une attitude positive et du sens à la relation pour établir cette confiance.
Pour développer la confiance de son équipe, un manager devrait adopter ces quatre attitudes :
Sens des responsabilités, délégation de tâches, permettre l’initiative de chacun montreront aussi qu’un manager fait confiance à son équipe.
Sans confiance, il y a diverses répercussions négatives sur l’équipe. L’effet Pygmalion en psychologie, ou de miroir grossissant, entraîne des réactions amplifiées en chaîne. Un jugement négatif donné à un collaborateur cassera la confiance du collaborateur. Et donc, le manager se verra confirmé dans son jugement. Le collaborateur finira par manquer d’estime de soi. Il aura ainsi l’impression de ne pas être à la hauteur de la tâche, de ne pas être à la bonne place. Cela aura finalement une incidence sur sa productivité.
Si l’on se replace à l’échelle d’une équipe, c’est tout un service qui se trouve en perte de confiance en son manager et vice versa. Mais aussi ce sont tous les collaborateurs qui ont perdu leur propre estime. Une ambiance malsaine régnera. Et la productivité de tout le service est affectée.
Il est très difficile et long d’établir une relation de confiance. Il est très facile de la détruire. Si en priorité un manager doit diriger son équipe, le faire à la force du poignet ne le mènera pas à la réalisation des objectifs qui lui ont été fixés. S’il est doublé de leadership, ou a pris le temps de développer cet aspect, il conduit son équipe vers ses objectifs, mais aussi vers leur bonheur de travailler dans un environnement positif. En toute confiance !
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