50 ans : Est-ce le début de la descente aux enfers ?

13 septembre 2021

50 ans : Est-ce le début de la descente aux enfers ?

Plus que dans tout autre pays européen, le travail est beaucoup plus valorisé en France. Il est un pilier de notre société. Aussi, lorsque l’on perd son emploi, ce n’est pas seulement son emploi que l’on perd. Et pour peu que l’on ait passé la cinquantaine, que l’on soit cadre ou avec un niveau de formation et d’expérience élevées, c’est tout à coup la descente aux enfers qui se profile.

Mais est-ce bien la seule voie ? Il va, certes, falloir faire face à une situation nouvelle et traumatisante. Il ne faudra pas en négliger les conséquences psychologiques. Mais il va aussi falloir rebondir. Car, même si ce nouveau statut est plus que déstabilisant, toutefois, il n’est pas définitif et il existe de nouvelles voies à explorer.

Les conséquences du chômage

Se retrouver au chômage équivaut à subir une double peine. Tout d’abord, on perd son identité sociale, sa raison d’être, son estime de soi. Et puis, on s’isole socialement, cela aura pour conséquence de se couper des divers réseaux sociaux et professionnels. Les questionnements sur le futur se bousculent dans la tête : le long chemin encore à parcourir jusqu’à la retraite, l’incertitude sur les revenus à venir, la difficulté à retrouver un emploi après cinquante ans qui n’est pas chose facile, etc.

Il ne faut pas négliger ou nier le fait que la perte de son emploi va créer un traumatisme psychologique qui peut mener à un stress post-traumatique. Celui-ci va apparaître petit à petit avec de l’anxiété, de l’irritabilité, du stress. Et si la situation de chômage perdure, un sentiment de culpabilité et une perte de confiance en soi vont naître.

Ne pas se laisser abattre

Ne pas s’isoler de sa famille ou de son entourage et trouver une activité bénévole peuvent aider à supporter ce passage difficile. Et surtout, mais aussi, chercher de l’aide que ce soit auprès d’associations spécialisées, Solidarités Nouvelles face au chômage, par exemple, ou d’un psychologue. Car, il faut se dire que ce n’est qu’un passage.

Il est bon de savoir qu’au-delà de 53 ans, la durée des droits au chômage est allongée (30 mois pour les 53-55 ans et 36 mois ensuite) ce qui permet de se dire que l’on peut s’acheter un peu de temps pour trouver la bonne voie de sortie.

Rebondir

Bien sûr, rechercher un emploi va être une des premières réactions face à cette nouvelle situation, même si déception et découragement suivront, car aucun entretien n’est décroché.Il est peut-être alors temps de repenser une stratégie.

  • Repenser son CV en le présentant comme un projet et non chronologiquement. Cela va permettre d’adapter le CV au poste visé à chaque candidature.
  • Penser médias sociaux en créant ou révisant son profil sur des sites comme LinkedIn. Et ne pas oublier d’y montrer un profil dynamique, un expert en son domaine avec une vue de haut et d’ensemble, capable de gérer de nombreuses problématiques et de ce fait, parfaitement flexible.
  • Repenser sa vision du monde du travail où les petites structures peuvent gagner sur de nombreux points en engageant un senior avec son expérience incontestable, de nombreux savoir-faire, qui peut devenir une personne ressource au-delà du poste qu’il occupe.

Se tourner vers des solutions alternatives

  • Et sidevenir micro-entrepreneur était la solution tout en répondant à un vieux rêve. Que ce soit ouvrir un commerce, se lancer dans la formation et bien d’autres, les expériences acquises seront un atout. Ou tout simplement en devenant consultant dans son domaine de compétences.
  • Décrocher un contrat de travail grâce en devenant salarié d’une entreprise de portage pour laquelle vous réalisez des missions auprès de clients. Pour cela il vaut mieux se tourner vers Pôle Emploi pour qui ce contrat est parfaitement adapté pour rester en activité jusqu’à l’âge de la retraite.

Bien d’autres solutions existent comme savoir se réorienter, faire un bilan de ses acquis professionnels, changer d’attitude en privilégiant l’aspect organisation ou transmission du savoir plutôt que le côté technique. Tout dépend de la faculté de chacun à rebondir. Mais rebondir est impératif et garder, ou retrouver, une attitude positive est impérative. À 50 ans, c’est toute une vie qui commence. Et si vous en doutez, lisez donc « La Vie commence à 50 ans ! » de Georges Barbarin.

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