Plus que dans tout autre pays européen, le travail est beaucoup plus valorisé en France. Il est un pilier de notre société. Aussi, lorsque l’on perd son emploi, ce n’est pas seulement son emploi que l’on perd. Et pour peu que l’on ait passé la cinquantaine, que l’on soit cadre ou avec un niveau de formation et d’expérience élevées, c’est tout à coup la descente aux enfers qui se profile.
Mais est-ce bien la seule voie ? Il va, certes, falloir faire face à une situation nouvelle et traumatisante. Il ne faudra pas en négliger les conséquences psychologiques. Mais il va aussi falloir rebondir. Car, même si ce nouveau statut est plus que déstabilisant, toutefois, il n’est pas définitif et il existe de nouvelles voies à explorer.
Se retrouver au chômage équivaut à subir une double peine. Tout d’abord, on perd son identité sociale, sa raison d’être, son estime de soi. Et puis, on s’isole socialement, cela aura pour conséquence de se couper des divers réseaux sociaux et professionnels. Les questionnements sur le futur se bousculent dans la tête : le long chemin encore à parcourir jusqu’à la retraite, l’incertitude sur les revenus à venir, la difficulté à retrouver un emploi après cinquante ans qui n’est pas chose facile, etc.
Il ne faut pas négliger ou nier le fait que la perte de son emploi va créer un traumatisme psychologique qui peut mener à un stress post-traumatique. Celui-ci va apparaître petit à petit avec de l’anxiété, de l’irritabilité, du stress. Et si la situation de chômage perdure, un sentiment de culpabilité et une perte de confiance en soi vont naître.
Ne pas s’isoler de sa famille ou de son entourage et trouver une activité bénévole peuvent aider à supporter ce passage difficile. Et surtout, mais aussi, chercher de l’aide que ce soit auprès d’associations spécialisées, Solidarités Nouvelles face au chômage, par exemple, ou d’un psychologue. Car, il faut se dire que ce n’est qu’un passage.
Il est bon de savoir qu’au-delà de 53 ans, la durée des droits au chômage est allongée (30 mois pour les 53-55 ans et 36 mois ensuite) ce qui permet de se dire que l’on peut s’acheter un peu de temps pour trouver la bonne voie de sortie.
Bien sûr, rechercher un emploi va être une des premières réactions face à cette nouvelle situation, même si déception et découragement suivront, car aucun entretien n’est décroché.Il est peut-être alors temps de repenser une stratégie.
Bien d’autres solutions existent comme savoir se réorienter, faire un bilan de ses acquis professionnels, changer d’attitude en privilégiant l’aspect organisation ou transmission du savoir plutôt que le côté technique. Tout dépend de la faculté de chacun à rebondir. Mais rebondir est impératif et garder, ou retrouver, une attitude positive est impérative. À 50 ans, c’est toute une vie qui commence. Et si vous en doutez, lisez donc « La Vie commence à 50 ans ! » de Georges Barbarin.
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